Les 11... de l'équipe de France

06/10/2014 à 12:03

Les Bleus reviennent dans l'actualité. L'occasion de retrouver les 11 qui ont écrit les plus belles pages de son histoire. Qui ne s’est jamais laissé aller à classer des joueurs, des équipes ou des matches avec des critères plus ou moins subjectifs ? C’est ce que fait régulièrement la rédaction de Foot123.fr dans la rubrique « les 11… ».

Les 11... de l'équipe de France

1. Zinedine Zidane, 108 sélections, 31 buts (1994-2006)

Issu de la banlieue de Marseille, Zinedine Zidane a été formé à Cannes, est passé par Bordeaux, avant de rejoindre la Juventus puis le Real Madrid, en juillet 2001, pour un transfert record de 73,5M d'euros. Autant de clubs prestigieux que de glorieuses conquêtes. Toutefois, c'est sous le maillot tricolore que Zizou a écrit les plus belles pages de sa carrière et celles de l'histoire du sport français. Il entre en équipe de France de la plus belle des manières, en août 1994, en inscrivant deux buts contre les Tchèques en fin de rencontre qui permettent aux Bleus d'arracher le nul (2-2). Quatre ans plus tard, il sera le héros de la Coupe du monde 1998, débutée par une expulsion face à l'Arabie Saoudite, mais conclue de la plus extraordinaire des façons par deux coups de tête de génie. A lui seul, il terrasse le Brésil de Ronaldo, Rivaldo et Dunga. Deux ans passent avant qu'il accroche l'Euro 2000 à ses trophées. Deux titres pour les Bleus et la consécration pour Zidane. Où se situerait Zinedine Zidane aujourd'hui sans son coup de tête sur Materazzi et avec deux Coupes du monde au compteur ? Haut ? Très haut ? Tout en haut ? Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du monde (1998), vainqueur de l'Euro (2000), meilleur joueur de l'Euro (2000) et meilleur joueur de la Coupe du monde (2006).

2. Michel Platini, 72 sélections, 41 buts (1976-1987)

Michel Platini a débuté sa carrière à Nancy où, à 20 ans, il était déjà un attaquant et un buteur de haut niveau. Meneur de jeu et champion de France avec Saint-Etienne en 1981, c'est à la Juventus qu'il va laisser libre cours à son talent. Et le petit-fils d'immigré italien n'en manquent pas. Trois fois consécutivement meilleur buteur de la Série A en 1983, 1984 et 1985, il réalise un "double-triple" avec le Ballon d'Or. Il est alors le meilleur joueur du monde avec... Diego Maradona. La France est folle de lui. Deux ans après avoir fait trembler la grande RFA, 120 minutes durant, en demi-finale de la Coupe du monde 1982 et dans la chaleur de Séville, il va offrir à l'équipe de France son premier titre majeur après un mois de juin 1984 "fuoriclasse" comme disent les Italiens. 9 buts en 5 matches, un parcours à la Justo Fontaine ! Des buts du gauche, du droit, de la tête mais surtout des coups-francs qui feront sa marque de fabrique sous le maillot bleu, Platini a laissé un souvenir extraordinaire à plusieurs générations d'amoureux du beau jeu. La Classe à l'état pur. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de l'Euro (1984), meilleur joueur de l'Euro (1984) et meilleur buteur de l'Euro (1984).

3. Just Fontaine, 21 sélections, 30 buts (1953-1960

Si les records sont faits pour être battus, il en est un qui risque de ne pas l’être de si tôt. Tous les 4 ans, Just Fontaine retrouve le devant de l’actualité grâce à son exploit réalisé sous le maillot tricolore durant la Coupe du monde 1958 disputée en Suède : 13 buts en 6 matches, au moins un dans chacune des rencontres qui menèrent la France sur la troisième marche du podium avec en point d’orgue un quadruplé face à la RFA en match de classement. Mais il serait réducteur de ramener la carrière de «Justo» à un seul été. Car le natif de Marrakech n’a jamais relâché la pression qu’il exerçait sur les gardiens adverses de l’équipe de France. 30 buts en 21 sélections, tout est dit ou presque. Le presque se composant d’un triplé pour sa première rencontre internationale face au Luxembourg en 1953 et de 164 buts en 200 matches de championnat sous les maillots de Nice puis Reims. Où «Justo la foudre» aurait-il stoppé ses affolantes statistiques si deux fractures de la jambe en 1961 et 1962 n’étaient pas venues briser prématurément une carrière déjà si réussie ? Personne ne le sait. Palmarès en équipe de France : Meilleur buteur de la Coupe du monde en 1958 (13 buts). Troisième de la Coupe du monde en 1958.

3. Raymond Kopa, 45 sélections, 18 buts (1952-1962)

Kopa, Platini, Zidane... Trois noms associés aux plus belles heures de l’équipe de France et qui aident à situer la valeur du premier nommé pour les jeunes générations. Raymond Kopa, meilleur joueur de la Coupe du monde 1958, naturellement Ballon d’Or la même année, après une saison rayonnante sous le maillot du Real Madrid. Madrid qui l’a déjà vu briller, trois ans plus tôt, lorsque ce petit-fils d’immigrés polonais écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de l’équipe de France. Ce jour-là, le 17 mars 1955, les Tricolores défient l’Espagne à Chamartin, pas encore Bernabeu. Le matin du match, Gabriel Hanot écrit dans L’Equipe : « Une défaite par 4 buts d’écart serait normale ; un but, un exploit ; un match nul, un miracle, quant à une victoire, elle n’est pas possible ». Pourtant, devant 125.000 spectateurs éblouis, l’équipe de France prend de vitesse celle d’Espagne, la domine et la bat 2-1 sous l’impulsion d’un Raymond Kopa de « classe mondiale ». Un journaliste anglais présent ce jour-là, lui attribue le surnom de « Napoléon du football ». Venant d’un anglais... Palmarès en équipe de France : Meilleur joueur de la Coupe du monde en 1958. Troisième de la Coupe du monde en 1958.

5. Lilian Thuram, 142 sélections, 2 buts (1994-2008)

Ne cherchez pas, personne n'a autant de sélections en équipe de France que lui. Thuram c'est la force tranquille, le cerveau des Bleus, l'homme aux deux buts qui font sans aucun doute partis des plus marquants inscrits par la sélection tricolore. Après quatorze ans passés à servir son pays, il serait réducteur de résumer sa carrière à ce doublé inscrit face à la Croatie au soir du 8 juillet 1998. Mais pourtant, beaucoup garderons toujours en tête cette image du défenseur français, genoux sur la pelouse, les bras croisés et l'air assuré, comme s'il venait de marquer le centième but de sa carrière. A lui seul, ou presque, il a qualifié les Bleus pour la finale de leur Mondial en renversant une situation catastrophique après l'expulsion de Laurent Blanc et le but de Davor Suker. Ce doublé est tellement mémorable que Thuram a préféré ne jamais inscrire un autre but avec les Bleus, histoire de conserver cette postérité intacte. Retraité depuis moins de 5 ans, le Guadeloupéen est toujours apparu comme le pilier français, celui qui ne failli jamais, sur qui tout le monde peut se reposer. A tel point qu'en 2005, et alors qu'il avait déjà pris sa retraite internationale, le Turinois a répondu favorablement à la convocation de Raymond Domenech pour la Coupe du monde 2006. Le latéral droit est alors devenu défenseur central avec toujours la même efficacité, la même envie et le même talent. Jusqu'à aujourd'hui personne n'a porté aussi longtemps le maillot bleu avec en prime tous les succès et la gloire dont un footballeur puisse rêver. Car durer c'est bien, mais encore faut-il le mériter. Thuram incarne la fierté et le respect du maillot tricolore mieux que personne. Il peut être rassuré, sa postérité est assurée. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du Monde (1998), vainqueur de l'Euro (2000), vainqueur de la Coupe des confédérations (2003) et recordman de sélections sous le maillot Bleu.

6. Didier Deschamps, 103 sélections, 4 buts (1989-2000)

Le capitaine de tous les succès. Peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir un palmarès comme Didier Deschamps aussi bien en club qu’en sélection. Premier capitaine tricolore à soulever la Ligue des champions en 1993 avec Marseille, l’ancien joueur de la Juventus a également été le premier français à brandir la Coupe du monde en 1998. Milieu relayeur, DD n’était pas le joueur le plus technique mais quelle intelligence dans le placement. Tactiquement, l’homme aux 103 sélections n’avait que très peu d’égal à son poste à l’époque. Véritable sentinelle dans l’entrejeu des Bleus, Deschamps a été la clé tactique de l’équipe de France pendant plus de 10 ans avec tous les sélectionneurs, de Gérard Houllier à Aimé Jacquet en passant par Roger Lemerre, tous lui ont fait confiance. S’il a vécu des moments de pur bonheur avec la sélection, le milieu défensif était aussi présent lorsque les Bleus ont sombré en barrage contre la Bulgarie en 1993, privant la France du Mondial américain l’année suivante. Leader et relais favori des sélectionneurs pour faire le lien avec les autres joueurs, Didier Deschamps a été décisif en 98 avec son abatage massif au milieu et grâce à son aura naturel de meneur. Avant l’Euro 2000, le capitaine des Bleus a souvent été critiqué pour son irrégularité mais son apport et son intelligence tactique ont fait la différence pendant les moments clés. Après la victoire en finale face aux Italiens à Rotterdam, le charismatique Deschamps a raccroché après avoir mené l’équipe de France au sommet du monde et de l’Europe. Une vie en Bleu couronnée de succès pour un capitaine au palmarès légendaire. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du monde (1998), vainqueur de l'Euro (2000), vainqueur de la Coupe des confédérations (2003).

7. Thierry Henry, 123 sélections, 51 buts (1997-2010)

Le plus grand attaquant que l'équipe de France ait connu. On ne peut définir Thierry Henry autrement. Homme de presque tous les records avec les Bleus, le natif des Ulis a connu toutes les gloires sous le maillot tricolore. Histoire de poser les bases, Henry est tout simplement le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France (51 buts), et le meilleur buteur français que ce soit en club et en sélection. Depuis son premier but face à l'Afrique du Sud jusqu'à sa main mémorable en barrage de Coupe du monde face à l'Irlande, le mythique joueur d'Arsenal s'est forgé une image sans faille. Véritable tueur devant les cages, Henry avait surtout la capacité de redescendre très bas pour récupérer les ballons avant de remonter le terrain et de faire la différence. Car avant tout ce qui lui plaisait, c'était le jeu, trouver ses partenaires et leur offrir, aussi, des buts. Combien de fois a-t-il ravi les supporters par sa "spéciale", crochet et enroulé du droit dans la lucarne opposée? Personne ne s'en est jamais lassé et Arjen Robben tente à chaque match au moins trois fois de l'imiter. Mais "Titi" c'est un personnage à part, un joueur hors-norme. Seul Français à avoir disputé quatre Coupes du monde, dont une victoire et une finale, le Gunner détient en plus le deuxième plus grand nombre de sélections (123) derrière Lilian Thuram. Capitaine à 21 reprises, Henry a su de part son charisme et son caractère à s'imposer et faire entendre sa voix. Si sa carrière en Bleu s'acheva sur une mauvaise note (élimination dès la phase de groupe de la Coupe du monde 2010) son image reste aujourd'hui intacte auprès des Français. Parfois qualifié d’orgueilleux et de prétentieux, Henry n'était pas du genre à célébrer ses buts d'un grand sourire. Il a préféré privilégier la légende en se tenant droit, une main sur la hanche, l'autre posée sur le poteau de corner, la tête haute et le regard tourné vers l'horizon. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du monde (1998), vainqueur de l'Euro (2000), vainqueur de la Coupe des confédérations (2003) et recordman de buts sous le maillot Bleu.

8. Marcel Desailly, 116 sélections, 3 buts (1993-2004)

Né à Accra au Ghana, Marcel Desailly a bien failli ne jamais porter le maillot tricolore. Ces 116 sélections en équipe de France, le Roc les doit à son beau père qui en épousant sa mère, lui a permis d’obtenir la nationalité française. Après douze années passées à Nantes (centre de formation compris), le solide défenseur rejoint Marseille lors de l’été 1992 et remporte la Ligue des champions (1993) au côté d’un certain Didier Deschamps. Dès lors, leurs destins ne se quitteront plus. L’histoire entre Marcel Desailly et les Bleus débutent la saison suivante. Après avoir fait ses gammes au poste d’arrière droit, Desailly s’impose très vite comme l’un des piliers de l’équipe de France en tant que défenseur central. C’est à ce poste qu’il forme lors du Mondial 1998 et de l’Euro 2000, la charnière la plus célèbre et la plus costaude de l’équipe de France avec Laurent Blanc. Elle permet aux Bleus de remporter les deux compétitions. Suite à la retraite de Didier Deschamps en 2000, Marcel Desailly est logiquement nommé capitaine. Après un Euro 2004 totalement raté où le Roc n’a jamais si mal porté son surnom, il décide de prendre sa retraite. A ce jour, il est en compagnie de Robert Pires et de Bixente Lizarazu, le seul joueur français à avoir remporté quatre compétitions majeures. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du monde (1998), vainqueur de l'Euro (2000), vainqueur de la Coupe des confédérations (2001 et 2003).

9. Fabien Barthez, 87 sélections (1994-2006)

Fabien Barthez a 22 ans quand il honore sa première sélection sous le maillot bleu le 26 mai 1994 contre l’Australie (1-0). Après un Euro 1996 passé dans la peau du troisième gardien (derrière Bernard Lama et Bruno Martini), Aimé Jacquet, l’intronise numéro un pour la Coupe du monde 1998 se disputant en France. Les prestations de Fabulous Fab donne raison au sélectionneur des Bleus puisque le gardien de Monaco encaisse seulement deux buts et remporte le trophée du meilleur gardien de but du tournoi, contribuant pleinement au plus beau titre remporté par l’équipe de France, à ce jour. Deux ans plus tard, Barthez dispute sa seconde grande compétition internationale en tant que numéro un, l’Euro 2000, co-organisé par la Belgique et les Pays-Bas. Durant cette compétition, il est de nouveau impérial. Il brille en demi-finale face au Portugal avant de remporter deux tête à tête contre l’italien Alessandro Del Piero en finale. Ses excellentes performances sous le maillot tricolore ne laissent pas indifférentes les plus grands clubs européens, dont Manchester United, avec qui il s’engage dans la foulée de l’Euro 2000. En 2002, le divin chauve ne parvient pas à éviter le fiasco en Corée du Sud et au Japon (élimination au premier tour). Néanmoins, l'année suivante, il remporte la Coupe des confédérations, son troisième et dernier titre avec l’équipe de France. En 2006, Fabien Barthez dispute sa 87e et dernière sélection lors de la finale de Coupe du monde perdue face à l’Italie (1-1 puis 5-3 aux tirs au but). Une triste fin pour le plus grand gardien des Bleus. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du monde (1998), meilleur gardien de la Coupe du monde (1998) vainqueur de l'Euro (2000), meilleur gardien de l'Euro (2000), vainqueur de la Coupe des confédérations (2003) et recordman de sélections sous le maillot Bleu pour un gardien.

10. Jean-Pierre Papin, 54 sélections, 30 buts (1986-1995)

Ballon d'Or en 1991 qu'il est le seul a avoir remporté sous le maillot d'une équipe française (l'OM), JPP comme il est surnommé a été un joueur déterminant pour l'équipe de France. L'attaquant n'a participé qu'à une seule Coupe du monde, en 1986 qui se déroule au Mexique, éliminé en demi-finale par la RFA. C'est probablement sa plus grosse déception sous le maillot tricolore car il ratera avec ses coéquipiers la qualification en 1990 et surtout en 1994 avec ce terrible match contre la Bulgarie au Parc des Princes. Sa meilleure période sous le maillot bleu a été pendant les éliminatoires de l'Euro 1992 qui s'est déroulé en Suède. La France remporte tous ses matches, mais ne parvient cependant pas à passer le premier tour dans cet Euro malgré deux buts de Papin. Il a créé un geste technique à son nom, "la papinade", qui est une sorte de reprise de volée. Joueur rapide, technique, et physique c'est l'attaquant que l'on appelle de nos jours "moderne" par excellence. Pour beaucoup de jeunes attaquants, il reste la légende, dont il faut imiter chaque geste devant le but. Palmarès en équipe de France : Néant.

11. Bixente Lizarazu, 97 sélections 2 buts (1992-2004)

Un pur gaucher au service du collectif. Latéral moderne à la fois offensif et défensif, Bixente Lizarazu a été pendant plus d’une décennie l’une des références à son poste. Contre attaquant naturel, le Basque avait la faculté de créer le surnombre depuis le flanc gauche. Le credo de Lizarazu était simple : déborder et centrer sans relâche. Une véritable aubaine pour les Bleus pendant les années 90 et aussi durant les années 2000. Un latéral gauche porté vers l’avant mais très rigoureux défensivement. Le meilleur arrière gauche du monde en 2001 (désigné par la FIFA) savait apporter du renfort à l’avant mais il était très rarement pris à défaut dans son camp. Preuve de cette solidité : lorsque Lizarazu, Thuram, Blanc et Desailly étaient alignés en défense, les Bleus n’ont jamais perdu un match. Un véritable mur qui a grandement contribué à tous les succès tricolores. Des buts avec l’équipe de France, « Liza » n’en a pas mis beaucoup : deux dont un lors de la Coupe du monde 1998 face à l’Arabie Saoudite (4-0). Un but à son image, plein de rigueur, d’entrain et d’énergie. Champion du monde 98 et champion d’Europe 2000, le natif de Saint-Jean-de-Luz était capable de combiner avec les milieux de terrain, notamment avec Zinedine Zidane, pour empoisonner les défenses adverses. Une palette complète pour un joueur qui s’est toujours montré à la hauteur de l’équipe de France. Palmarès en équipe de France : Vainqueur de la Coupe du monde (1998), vainqueur de l'Euro (2000) et vainqueur de la Coupe des confédérations (2001 et 2003).

La Rédaction

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