Faut-il interdire tous les déplacements de supporters ?
Samedi 25 mai avait lieu la finale de la coupe de France entre Lyon et Paris. Le match, situé au stade Pierre-Mauroy, à Lille, a été un nouveau prétexte aux supporters violents de se montrer.
Une rencontre OL - PSG classée haut risque par la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH). Si aucun débordement n'est à déplorer lors du match, on ne peut pas en dire autant de l’avant match. Des supporters parisiens et lyonnais se sont prêté à des affrontements virulents sur l’autoroute A1 à 60 km de leur arriver au stade. Les bus de supporters se sont rencontrés au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban, l’autoroute a été fermée dans les deux sens pendant quelques heures pendant que les automobilistes étaient témoins du chaos en cours.
Le bilan, 30 supporters blessés dont 14 prit en charge pour des soins médicaux, 8 policiers touchés, un bus calciné et quatre autres vandalisés. L’intervention de la police a permis la cessation des échauffourées mais n’a donné lieu à aucune interpellation.
Ce bilan rallonge les débordements violents des supporters de football, se plaçant derrière le caillassage du bus de l’OL en déplacement à Marseille où Fabio Grosso a failli perdre un œil, ainsi que du supporter Nantais tué en décembre à l’occasion du match Nice-Nante.
Trop c’est trop
S’en est trop de cette violence qui salit le nom du football. Nous avons entendu beaucoup de discours qui condamnent ces actes, le président Macron, la ministre des Sports, de nombreux joueurs, pourtant l’horreur se reproduit. Il est de plus en plus fréquent que certains supporters soient interdits de déplacement pour éviter ça. C'est radical mais, pas de supporters, pas de débordement.
Le football est un sport qui véhicule des valeurs, d’entraide, de partage et de moment de fête. Alors, faut-il interdire les déplacements de tous les supporters en réponse à ces actes ? C’est une question présente dans beaucoup de conversations autour du sujet. C’est malheureusement une idée à prendre en compte.