Ronaldinho au bout de ses rêves
Alors que l'Atletico Mineiro, son club, était mené 2-0 face à l'Olimpia avant le match retour de la finale de la Copa Libertadores, Ronaldinho et ses coéquipiers ont finalement renversé la vapeur et s'imposent au tirs au but pour le premier trophée continental de l'histoire du club.
Il fallait forcément un scénario dantesque pour le seul trophée qui manquait au milieu de terrain auriverde. La Copa Libertadores, l'équivalent Sud Américain de la Ligue des champions en Europe. Voilà qui est fait, "Ronnie" a tout gagné. Dans une double confrontation folle face aux Paraguayens, Jô et Leonardo Silva ont inscrit les deux buts égalisateurs avant que Mineiro remporte le trophée 4 tirs au but à 3. L'ex Barcelonais prend donc sa revanche et envoie un message fort au sélectionneur Scolari même si pour le moment il veut "savourer l'instant présent" considérant que "le futur c'est le futur...".
"Le sceptre qui me manquait"
Après avoir remporté 2 championnats d'Espagne, une Ligue des champions, une supercoupe de l'UEFA, un coupe intercontinentale, le ballon d'or, la coupe des Confédérations et un titre de champion du monde... Que pouvait il arriver de mieux au magicien brésilien ? Et bien rajouter une ligne à son palmarès, peut être ? C'est chose faite en tout cas avec la victoire en finale de la Copa Libertadores qui l'inscrit au Panthéon des joueurs ayant gagné la plus prestigieuse des compétitions de club sur deux continents différents. Aujourd'hui le roi déjà couronné a bien en main "le sceptre qui lui manquait" et force le respect sinon l'admiration.
Une victoire dédiée à sa mère
En pleurs à l'issue du sacre de son équipe, l'ancien Parisien a tenu à remercier Dieu de lui avoir fait don de ce trophée: "c'est une joie immense, je remercie Dieu de m'avoir donné tout ça." Après les récentes critiques liées à son niveau de jeu en Seleçao, Ronaldinho prend sa revanche sur un monde ingrat qui ne s'attarde pas sur les exploits du passé mais qui vit au jour le jour, amnésique du bonheur qu'il a pourtant apporté durant de nombreuses années. Aujourd'hui, Ronnie n'oublie pas de répondre à ces critiques qui visiblement l'affectent: "Tout le monde a dit que j'étais fini, ils peuvent toujours parler maintenant." Comblé, le joueur oublie vite son esprit revanchard et dédie sa victoire à sa mère, miraculée du cancer, et pour qui il a bien failli arrêter sa carrière de joueur professionnel: "ce titre et mon maillot sont pour ma mère, elle le mérite." Dieu, la famille et le football... Les trois auront été au centre de la vie de ce joueur extraordinaire qui n'a de cesse de penser à l'avenir avec, en point d'orgue d'une carrière monumentale, la Coupe du monde 2014 chez lui, là où tout a commencé, là où tout finira.