Bosetti, le tweet de trop
Alors que le foot français a encore la tête dans les nuages après l'épatante victoire de son équipe de France des moins de 20 ans, samedi dernier à Istanbul, une nouvelle affaire va éclabousser le succès de ces Bleuets dont on a sans cesse loué l'état d'esprit. Et risque de plomber lourdement l'ambiance. En cause le comportement d'un des vainqueurs, Alexy Bosetti, entré en jeu durant 47 minutes (de la 65e à la 112e).
Le Niçois a toujours assumé le fait d'avoir été, adolescent, non seulement un chaud supporter du club azuréen, mais un ancien de la BSN (Brigade Sud Nice), un groupe "ultra" défendant l'identité niçoise, ce qui en soi n'est pas répréhensible. Mais la BSN était également considérée par les autorités comme "l'un des plus violents de France" et "noyauté par l'extrême droite". "Etait" parce qu'elle a été dissoute en 2010 par un décret du ministère de l'Intérieur, confirmé par une décision du Conseil d'Etat en 2011, et qu'elle n'a donc plus d'existence légale, même si une rumeur sur la Côte d'Azur laisse entendre qu'elle pourrait se reconstituer sous le nom de Nissa Rebela. Or, à l'issue de la finale du Mondial U20 France-Uruguay, Bosetti est allé recevoir sa médaille avec un drapeau de la BSN sur les épaules! Puis, de retour dans les vestiaires, il a mis en ligne un tweet ne laissant planer aucun doute sur les idées qu'il défend. Selon un connaisseur des groupes "ultras", faire l'apologie de manière ostensible d'une association interdite peut être considéré au mieux comme une faute morale, au pire comme un délit. En tout état de cause, Noël Le Graët, pourtant présent samedi dernier à Istanbul, va avoir à se saisir du dossier et, selon toute probabilité, en confier l'instruction à la commission fédérale de discipline, celle là même qui avait eu à traiter à l'automne dernier l'affaire de la virée nocturne des Espoirs français. Dès ce lundi, la FFF a fait retirer le tweet concerné. Comme disait Aragon, "il n'y a pas d'amour heureux"...