Everton Soares, la révélation « made in » Brésil

11/07/2019 à 09:00

Vainqueur de la Copa America avec le Brésil, l’attaquant auriverde a marqué de son empreinte dans la compétition. Meilleur buteur du tournoi, il fait parti des rares joueurs, appelés par Tite, évoluant dans le championnat brésilien. Un choix payant.

Everton Soares, la révélation « made in » Brésil

Dans une autre dimension. C’est sans nul doute la belle surprise de la Copa America.
Everton Soares a terminé meilleur buteur de la compétition avec 3 réalisations. Il remporte son premier trophée majeur avec le Brésil. Au terme du tournoi, son nom est sur toute les bouches des supporters mais aussi des observateurs. Un talent local qui séduit ses coéquipiers mais surtout Tite.

Un joueur du Grêmio

Né à Maracanaú, l’attaquant au gabarit moyen (1m74) est formé à Fortaleza de 2009 à 2012.
A l’âge de 17 ans, il rejoint le Grêmio Foot-Ball Porto Alegrense
en janvier 2013. Club avec lequel, « petit oignon » évolue encore aujourd’hui.
D’abord chez les U20, Everton effectue ses grands débuts avec l’équipe première le 20 avril 2014 face à l’Atlético Paranaense.
Avec la Tricolor, le virevoltant ailier a déjà disputé 227 matches pour 56 buts inscrits toutes compétitions confondues. Il remporte deux championnats Gaucho, une coupe du Brésil, une Copa Libertadores et une Recopa Sudamericana, un équivalent de la Supercoupe d’Europe opposant les vainqueurs de la Copa Libertadores et ceux de la Copa Sudamericana.
Au-delà des statistiques, la jeune pépite brésilienne est dotée d’un style spectaculaire. Le joueur de 23 ans est redoutable en un contre un et possède des qualités de dribbleurs insoupçonnés. Technique et relativement habile dans le dernier geste, Everton possède également une belle frappe qui permet de faire mouche contre ses adversaires. Le profile type d’un footballeur
Canarinho : « Le football mondial est calqué sur le style européen, qui s’éloigne des caractéristiques du joueur brésilien : des dribbles, du un contre un… Mais j’essaye de garder ce style, c’est ce que je fais depuis tout petit et c’est dans l’ADN du foot brésilien » a-t-il rappelé lors de la Copa America.
Une particularité qui a tapé dans l’œil du sélectionneur de la Seleção
.

Triomphe à la maison

Le 17 mai, Tite annonce la liste des 23 joueurs qui participeront à la prestigieuse coupe continentale. En attaque, pas de Neymar (blessé), ni Douglas Costa ou encore de Lucas Moura. Everton a été préféré au profit des deux derniers cités. Il fait partie des trois joueurs évoluant dans le championnat brésilien à être appelé en sélection. Un étonnement pour beaucoup de supporters et de journalistes. Un doute qui va rapidement s’estomper durant la compétition.
Sur le banc lors des deux premiers matches, « Cebolihna » gagne ses galons de titulaires, au profit de Neres, face au Pérou où il inscrit son deuxième but (victoire 5-0).
Muet face à l’Argentine en demi-finale (victoire 2-0, remplacé par Willian à la 46ème minute), la nouvelle coqueluche va définitivement faire taire toutes les critiques.
Auteur de l’ouverture du score face à la Bicolor (15éme minute), le virevoltant ailier du Grêmio devient le meilleur réalisateur du tournoi. Un but qui le propulse comme véritable star de la Seleção.
Avant même la finale face aux Incas, le principal intéressé reconnaissait un changement de statut : « Ma vie a changé, autant du point de vue professionnel que personnel, avec une reconnaissance au niveau national, mais aussi dans le monde entier. J’essaye d’en profiter à fond, c’est un moment spécial de ma carrière » a-t-il admis jeudi dernier au centre d’entraînement de Teresopolis, près de Rio de Janeiro.

Nouveau héros du football brésilien, Everton Soares risque d’agiter le mercato estival après ses prestations de hautes volées. L’international Auriverde serait dans le viseur du Milan AC, du Paris Saint-Germain et de Manchester City selon le site italien Calcio Mercato.
Selon Romildo Bolzan Jr, président du Grêmio, le joueur de 23 ans vaut « beaucoup plus » que 40 millions d’euros « sachant qu’il a une clause libératoire de 80 millions d’euros ».
Tel un diamant, il faudra payer le prix fort pour s’attacher les services du Brésilien.
On dit que « nul n'est prophète en son pays ». Ce n’est pas le cas d’Everton Soares qui fait d’ores et déjà l'unanimité.

© Compte Twitter Milan Eye

Florian GUELE-CHAUVIN.

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