Cengiz Ünder, l’avenir du football turc

15/06/2019 à 18:00

Buteur contre l’équipe de France lors des éliminatoires de l’Euro 2020, Cengiz Ünder incarne une nouvelle génération prometteuse. Présentation de la pépite de la sélection surnomée Lune aux étoiles.

Cengiz Ünder, l’avenir du football turc

Le « Dybala » turc. C’est le surnom donné à l’actuel joueur de l’AS Rome.
Né à Balıkesir le 14 juillet 1997, Cengiz Ünder commence à pratiquer le football au club de Bucaspor, basé à Izmir, qu’il rejoint à l’âge de dix ans.
Repéré par le président d’Altinordu, Seyit Mehmet Ozkan, le talentueux gaucher rejoint le club rival. Une équipe où il ne tarde pas à se faire une place.

Révélation de la deuxième division turque

Arrivé en janvier 2013, l’ailier droit de petit gabarit (1m73) peaufine sa formation chez les jeunes : « Altinordu, à mon avis, est la meilleure académie de football qui existe en Turquie » confie-t-il dans un entretien avec Goal et DAZN.
Du haut de ses 16 ans, il graille toutes les étapes avec une technique au-dessus de la moyenne. Cengiz Ünder effectue ses grands débuts chez les professionnels face au Me-nemen Belediyespor, lors du deuxième tour de la coupe de Turquie à dix-sept ans et deux mois. Il doit attendre le 28 décembre 2014 pour jouer son premier match de championnat contre Manisaspor. Convaincu par les prestations de cette pépite, son entraîneur le main-tient dans le groupe pro. Une première saison convaincante avec 5 buts et 5 passes déci-sives en 20 matches disputés.
L’exercice suivant est celui de la confirmation : 32 matches, 6 buts et 4 passes décisives toutes compétitions confondues. Des performances qui ne tardent pas à rentrer dans l’œil des recruteurs.
Afin de continuer sa progression, le jeune joueur s’envole pour la Süper Lig et l’Istanbul Basaksehir FK.

La confirmation

Pour 4,80 millions d’euros, l’ancien pensionnaire de deuxième division rejoint le club d’Istanbul. Le montant fait beaucoup parler à cause de son âge et des doutes sur sa capacité à s’adapter au plus haut niveau.
Il fait taire les critiques dès ses premières apparitions sous le maillot stambouliote. Malgré de bonnes prestations lors des qualifications pour la Ligue Europa face au HNK Rijeka (une passe décisive) puis face au Shakhtar Donetsk, l’équipe d’Abdullah Avci ne dispute pas la compétition.
Auteur d’un début convainquant, le sélectionneur Fatih Terim le convoque pour la première fois en août 2016. Il connait sa première sélection le 12 novembre 2016 face au Kosovo, à l’occasion des éliminatoires de l’Euro 2018.
L’international Turc impressionne par sa qualité de dribble et par son agilité avec les deux pieds. Il termine sa saison avec 43 rencontres, 9 buts et 7 passes décisives toutes compétitions confondues avec Istanbul Basaksehir FK.
Il inscrit son premier but avec la sélection en amical face à la Moldavie (Victoire 3-1).
Séduit par son profil, le directeur sportif de l’AS Rome Monchi décide de l’attirer dans le championnat italien.

Continuer de grandir

« Ce joueur est sûrement la recrue la moins connue, mais son transfert a été un vrai bataillon car les plus grands clubs du monde le voulaient », affirme Monchi à la presse. Le « Dybala » turc s’engage avec le club romain en 2017 pour un contrat de cinq ans.
Une première saison avec un temps de jeu limité, mais qu’il sait mettre à profit : 32 matches, 8 buts et 2 passes décisives toutes compétitions confondues. Plus une première participation en Ligue des champions.
Dès l’exercice 2018/2019, « Cengo » joue beaucoup plus. Les fruits d’un travail acharné à l’entraînement. En pleine confiance, l’ailier droit se blesse face au Torino au mois de janvier. Un pépin musculaire qui le prive de huitièmes de finale de C1 face à Porto (2-1, 1-3 AP). Une absence préjudiciable pour le club de la Louve.
Auteur de 6 buts et 11 passes décisives toutes compétitions confondues avec les Giallorossi, ce joueur polyvalent ne regrette en rien son choix de rallier l’Italie : « Jouer en Italie, c’est une excellente chose pour moi . C’est l’une des meilleures décisions que j’ai prises ».
Conscient des progrès effectués, notamment d’un point de vue technique et mental, le gaucher po-lyvalent rend hommage à son ancien entraîneur, Eusebio Di Francesco : « Il m’a toujours soutenu et m’a donné confiance en moi, et grâce à cela j’ai joué de mieux en mieux ».

Désireux de rejoindre un jour la Premier League, cet idole de David Silva s’impose comme le futur élément indispensable de la Turquie. En 19 sélections, le Romain a inscrit 6 buts et délivré 1 passe décisive. Il est le grand artisan de la victoire turc contre les Bleus (2-0) lors des éliminatoires pour l’Euro 2020. Son absence de la feuille de match commence à se ressentir lorsque ses équipes jouent sans lui.

Pour la Lune aux étoiles, Cengiz Ünder peut se fixer un objectif : celui de briller.

© Compte twitter de Cengiz Ünder

Florian GUÉLÉ-CHAUVIN.

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