Lucas Hernandez, une ascension atypique
Après une saison virevoltante avec l’Atlético Madrid, Lucas Hernandez fait partie du voyage en Russie. Portrait d’un jeune défenseur central, reconverti latéral gauche.
Colchonero depuis le berceau
Abandonné par son père durant son enfance, Lucas Hernandez est élevé par sa mère, en Espagne. C’est donc naturellement qu’il intègre le centre de formation de l’Atletico Madrid, tout comme son frère Théo. Il intègre l’effectif professionnel lors de la saison 2014/2015, mais est rapidement reversé dans l’équipe réserve. Un coup dur pour le franco-espagnol, qui demande à quitter le club. Ayant bien remarqués l’ampleur de son talent, les dirigeants madrilènes s’y opposent.
Un début de carrière agité
À l’été 2016, alors que son frère Théo est prêté à Alaves, Lucas Hernandez décide de rester à Madrid. Un choix payant, puisque il va disputer 24 matchs avec l’Atlético cette saison, dont les quarts de finales de Ligue des champions. Après cette saison, la confiance de « Cholo » Simeone est acquise. Malgré une saison satisfaisante sur le plan sportif, le défenseur madrilène connaît une période difficile. Le 3 février 2017, la justice espagnole le condamne à 31 jours de TIG (travaux d’interêt général), suite à des violences conjugales. Par la suite, il est condamné à un an de prison avec sursis, pour ne pas avoir respecté la distance d’éloignement avec sa compagne.
La consécration
À l’aube de la saison 2017/2018, Théo Hernandez est transféré au Real Madrid, après de bonnes performances du côté d’Alaves. Disposant uniquement de Filipe Luis côté gauche, et suite aux blessures de ce dernier, Diego Simeone décide de donner sa chance à Lucas Hernandez à ce poste. Rappelons que le franco-espagnol a principalement évolué en défense central les saisons précédentes, son poste de prédilection.
Une saison pleine pour le franco-espagnol, avec 40 matchs disputés au total. Il est l'un des principaux artisans de la victoire finale de son club en Ligue Europa.
Si Benjamin Mendy semble être le titulaire annoncé pour cette Coupe du monde, Lucas Hernandez a une carte à jouer. Les profils très différents des deux latéraux, permettent à Didier Deschamps d’avoir le choix. Les qualités défensives du latéral de 22 ans pourrait le propulser en position de titulaire, en cas de forte opposition.