PHASE FINALE

Disputée au Brésil du 24 juin au 16 juillet 1950.

• Les spectateurs ont les pieds dans le ciment lorsqu’on inaugure le Maracana, le plus grand et le plus beau stade du monde : Près de 200 000 places et rond comme une arène espagnole. Le stade n’est pas tout à fait terminé pour le premier match. Il n’y a pas de tribune de presse mais la municipalité de Rio s’est attribuée d’office 30 000 places.
• Parce que les organisateurs de la Coupe du monde au Brésil n’ont pas répondu par écrit à une requête de la Fédération française demandant un aménagement du calendrier de l’équipe de France, les Bleus n’iront pas au Brésil. En fait, c’est un prétexte des responsables fédéraux. En réalité, ils ne souhaitent pas que la formation d’Ibrir, Marche, Lechantre et consorts, sévèrement battue par l’Ecosse et la Belgique, aille se couvrir de ridicule en Amérique du Sud.
• Le gardien de but mexicain Antonio Carbajal encaisse quatre buts (4-0) au cours du match d’ouverture contre le Brésil. Ce qui ne l’empêchera pas de devenir le seul joueur de la planète à avoir disputé cinq coupes du Monde, de 1950 à 1966.
• L’Angleterre humiliée ! Pour sa première participation à la Coupe du monde, elle se fait battre – défaite historique – par les Etats-Unis 1 à 0 et elle s’inclinera sur ce même score devant l’Espagne malgré la présence dans son équipe du phénoménal Stanley Matthews.
• En dépit d’un parcours éblouissant jalonné de victoires écrasantes, devant l’Espagne et la Suède notamment, le Brésil s’incline chez lui, à Rio, 2 à 1, devant la Céleste uruguayenne et les 185 000 spectateurs du Maracana. Il termine à la deuxième place alors qu’un match nul lui suffisait pour remporter un titre disputé, cette année-là, sous la forme d’un championnat pour ce qui concerne la poule finale. L’Uruguay enlève la Coupe du monde pour la deuxième fois. Le Brésil tout entier porte le deuil pendant une bonne semaine.

16 juillet 1950 à Rio de Janeiro (Maracana)*

URUGUAY - BRESIL : 2-1 (0-0)

185 000 spectateurs officiels (205 000 officieux)/Arbitre : M. Reader (Angleterre).

Buts : Friaça (48e) pour le Brésil. Schiaffino (68e), Ghiggia (81e) pour l’Uruguay.

URUGUAY : Maspoli - Matias Gonzalez, Tejera - Gambetta, Varela (Cap.), Andrade - Ghiggia, J. Perez, Miguez, Schiaffino, Moran. Entr. : Juan Lopez.

BRESIL : Barbosa – Augusto (Cap .), Juvenal - Bauer, Danilo, Bigode - Friaça, Zizinho, Ademir, Jair, Chico. Entr. : Flavio Costa.

Le film de la finale

0-1 (47^e) Dégagement de Maspoli ; tête d’Augusto qui sert Friaça ; Zizinho prend la balle, sert Ademir au centre, qui lance Friaça de nouveau sur sa droite. Celui-ci prend de vitesse Andrade, pénètre dans les 18 mètres et bat Maspoli d’un tir croisé.

1-1 (66^e) Varela au milieu du terrain sert Ghiggia qui déborde Bigode et centre sur la ligne de but ; Schiaffino à la lutte avec Juvenal reprend de volée du droit à 8 mètres des buts environ et envoie le ballon dans la lucarne.

2-1 (79^e) Contre de Perez sur Danilo ; après un relais avec Miguez, et après avoir dribblé Jair et Danilo, Perez, réalise un une-deux avec Ghiggia qui élimine Bigode, puis lance en profondeur son ailier. Ghiggia file alors en diagonale vers le but brésilien, et au lieu de centrer sur Schiaffino, il tire entre Barbosa (qui s’était avancé pour couper l’éventuel centre) et le poteau, à 4 mètres des buts.

Classement : 1. Uruguay 5 pts (+ 2); 2. Brésil 4 pts (+ 10); 3. Suède 2 pts ( - 5); 4. Espagne 1 pt ( - 7).

*Le tournoi quadrangulaire excluait une finale. Pourtant, le dernier match disputé entre l’Uruguay et le Brésil, déjà assurés des deux premières places, fut considéré comme telle.

Buteurs :

1. Ademir (Brésil), 9 buts
2. Schiaffino (Uruguay), 5 buts
3. Chico (Brésil), Basora, Zarra (Espagne), 4 buts
4. Jair (Brésil), Palmer, Sundkvist (Suède), Ghiggia, Miguez (Uruguay), 3 buts
5. Baltazar, Zizinho (Brésil), Cremaschi (Chili), Igoa (Espagne), Carapellese (Italie), Zeljko Cajkoski, Tomasevic (Yougoslavie), Fatton (Suisse), Andersson, Jeppson (Suède), J. Souza (Etats-Unis), J. Perez (Uruguay), 2 buts.

Meilleure attaque : Brésil (22 buts)

BILAN

22 matches, 88 buts marqués, 3 penalties accordés (transformés), aucun expulsé.

La dream team :

Ramallets (Espagne)

Bauer (Brésil), M. Gonzalez (Uruguay), Andrade (Uruguay)

Varela (Uruguay), Tejera (Uruguay)

Ghiggia (Uruguay), Zizinho (Brésil), Ademir (Brésil), Skoglund (Suède), Jair (Brésil)

LE GROUPE CHAMPION

Lopez Juan, entraîneur.

LES PLUS JEUNES, LES PLUS …

            Le plus jeune         Le plus âgé

Joueur              Ibánez (CHL)    18 ans 224 jours          Matthews (ANG)       35 ans 151 jours

Gardien             Carbajal (MEX)  21 ans 17 jours           Mrkušić (YOU)        35 ans 36 jours

Buteur              Antenen (SUI)   20 ans 241jours          Varela (URU)         32 ans 292 jours

Champion         Morán (URU)     19 ans 344 jours         Varela (URU)         32 ans 299 jours

Finaliste            Morán (URU)     19 ans 344 jours         Nilsson (SUE)        33 ans 344 jours

Médaillé            Morán (URU)     19 ans 344 jours         Nilsson (SUE)        33 ans 344 jours

Capitaine          Keough (USA)   22 ans 222 jours         Nilsson (SUE)        33 ans 344 jours

Entraîneur         Vial (MEX)       31 ans 210 jours          Jeffrey (USA)        58 ans 48 jours

Arbitre              Leafe (ANG)    35 ans 210 jours           Reader (ANG)         53 ans 236 jours