La Russie doit sauver les apparences
La Russie, pays de la vodka et du caviar. Du stade Krestovski à l’Ekaterinbourg Arena, nous sommes bien loin du Maracana du Mondial 2014, au Brésil... Et pourtant, le temps d’un été, la Russie va se muter en pays de football, en organisant la Coupe du Monde. Retour sur les qualités de cette sélection russe, mais aussi ses défauts.
Une préparation difficile
Pays hôte de la compétition, la sélection russe est qualifiée d’office pour cette Coupe du monde. Mais Igor Akinfeev et ses coéquipiers ne sont pas restés les bras croisés pour autant, bien au contraire. En organisant la Coupe des confédérations en 2017, la Russie a pu se frotter à des gros calibres mondiaux, tels que le Portugal ou le Mexique. Mais les rouges et blancs ont tout fait sauf se rassurer lors de cette compétition, mais également lors des matchs amicaux qui ont suivis. Un maigre bilan de 4 victoires, pour 4 matchs nuls et 6 défaites.
Une sélection renouvelée
Les liste des 23 joueurs russes a été dévoilée cet après-midi, sans grandes surprises au vue de la pré-liste. Un effectif renouvelé depuis la fin de l’Euro 2016, avec notamment les retraites internationales des frères Berezutski.
Cette compétition s’annonce compliquée pour les hommes de Stanislav Tchertchessov. Comme expliqué plus haut, ce serait mentir que de dire que la Russie a bien préparé sa Coupe du monde, d’un point de vue sportif. De plus, il est difficile d’imaginer les supporters russes tirer vers le haut leur équipe, l’engouement n’étant pas à son comble. On rappelle que le sport national en Russie reste le hockey sur glace.
Fedor Smolov, une explosion tardive
Fedor Smolov devrait être la figure de proue de cette sélection Russe. Malgré un talent reconnu, l’avant-centre russe a connu un début de carrière extrêmement compliqué, essentiellement dû à sa vie extra-sportive. Sous contrat avec le Dynamo Moscou, il fut souvent prêté, notamment au Feyenoord Rotterdam. Il marque seulement 16 buts en 155 matchs. Mais à l’été 2015, il est transféré à Krasnodar, où il prend une toute autre dimension. 63 buts et 20 passes décisives en 99 matchs. À 28 ans, l’attaquant russe est au sommet de son art.
Aleksandr Golovin, « facteur X » des rouges et blancs
Le joyau de la « Sbornaya » se nomme Aleksandr Golovin. À 22 ans, le milieu offensif du CSKA Moscou éclabousse le championnat russe de son talent. Depuis ses débuts en professionnel avec le CSKA, son club formateur, il a disputé 113 matchs, au cours desquels il a inscrit 13 buts et 11 passes décisives. Plus récemment, il est apparu aux yeux de l’Europe, d’abord en Ligue des champions, puis en Ligue Europa. À l’image notamment de son coup franc somptueux, face à Arsenal, en quart de finale.
Tout à prouver pour Stanislav Tchertchessov
À la tête de la sélection, on retrouve Stanislav Tchertchessov. Un palmarès impressionnant en tant que joueur (3 trophées individuels), beaucoup moins en tant qu’entraîneur (2 trophées). Ce gardien de but se reconverti en entraîneur en 2004. Il doit attendre 2016 et le Legia Varsovie, pour connaître son premier titre dans sa carrière d’entraîneur, en remportant le championnat. Il remporte la Coupe de Pologne dans la foulée, avant d’accepter le poste de sélectionneur russe, en août 2016.
Le prono Foot123
Huitièmes de finale
Meilleure performance en Coupe du monde
En 1966, à l’époque de l’URSS, la sélection avait atteint les demi-finales, pour finir à la quatrième place de la compétition.