Robinho, égaré en chemin
Après une expérience de courte durée en Chine, Robinho est de retour au Brésil après avoir déserter la planète football. Porté disparu depuis 2014 des grandes compétitions, le « nouveau Pelé » a sombré dans l’oubli. Une fin de carrière en chute libre où la chute a déjà eu lieu, et même depuis longtemps. Retour sur l’extinction progressive du brillant Robson de Souza.
A 32 ans, le visage de Robinho est intact. A l’image de son transfert au Real Madrid le 26 aout 2005, qui ne rajeuni que lui, ou presque. Déjà à l’époque avant même la Castilla le jeune espoir était remarqué sur You Tube et les vidéos « Joga Bonito » de Nike Football. Il arrive en Espagne au milieu d’un onze galactique où il fait confortablement son nid, ce sera le plus grand passage de sa carrière. La suite est moins savoureuse pour le numéro 10 des merengues et l’avenir de la seleçao. Champion d’Espagne en 2007 avec Fabio Capello (face au Barça dans les mêmes conditions que ce week-end), il promet de « rester pour toujours ». Il restera un an et remportera une deuxième Liga. Une blessure, l’arrivée de Robben (en provenance de Chelsea) et son goût pour l’argent, lui ouvriront les portes de la BPL et de l’émergent projet Citizen. C’est le point de non retour de son bref passage parmi les grands rendez-vous.
Filet à l’anglaise
En Angleterre, Robinho commencera fort avec notamment un triplé face à Stoke et un coup franc mémorable face aux blues. Comme souvent avec Manchester City, il n’arrivera pas à hausser le ton et donner satisfaction à Mancini qui le laissera bouder sur le banc. Là évidemment le fantasque footballeur et roi de la nuit choisira de rentrer au bercail. Six mois de retour à Santos, à la maison, avant de repartir rattraper sa carrière. A 26 ans, Robinho tenait une deuxième chance et à ce moment précis, Milan fut un choix à l’effet d’un mauvais rebond sortant.
Milan, l’ ultime espoir
De 2010 à 2013, il portera les couleurs d’un Milan composé de Zlatan, Pato, Ronaldinho ou encore Beckham. Il y inscrit une trentaine de buts pour près de 100 matchs sans véritablement s’illustrer. Son seul grand moment sera face à Arsenal le 15 février 2012 et un doublé en Ligue des Champions. De retour dés 2013 dans sa terre d’accueil et celle d’une coupe du monde imminente, il re-repassera par le Milan, comme un aimant nuisible. Des challenges européens lui sont proposés comme au Portugal, où les brésiliens sont les plus présent en Europe. Il refuse Lisbonne, où la plupart de ces compatriotes (même "has been") se re-font une santé. Il sombre peu à peu dans l’oubli comme Nilmar. L’ironie fait qu’il suit en parallèle les pas de l’attaquant passé par le Qatar et Porto Alegre, en fin de carrière. On comprend mieux le temps que Neymar a mis à prendre son envol pour Barcelone!
De retour au pays, les derniers passements de jambes du prodige de Santos se font à l’Atletico Mineiro depuis février. La dernière expérience d’une carrière qui pourrait se résumer à une Copa America en 2007, deux Liga et un Scudetto en 2011. Le petit crack jamais à la hauteur, vivra à jamais dans l'hombre de sa vie extra sportive. Depuis déjà longtemps, il ne vit que par celle-ci. Le petit Robinho n'a jamais grandi, il est resté cet enfant du Futsal, amoureux du dribble et de la performance devant la caméra. Trop vite, trop jeune, sa carrière se résume à la remarque de Mandela qui en 2010 (lors de la CDM) le regarde avec étonnement en lui disant qu'il est "si jeune" ajoutant qu'on dirait "un bébé".