Les 11... de la Juventus

13/09/2012 à 12:51

Qui ne s’est jamais laissé aller à classer des joueurs, des équipes ou des matches avec des critères plus ou moins subjectifs ? C’est ce que fait régulièrement la rédaction de Foot123.fr dans la rubrique « les 11… ». Aujourd'hui, c'est la Juventus Turin vainqueur, entre autre, des 3 Coupes européennes, qui est à l'honneur.

Les 11... de la Juventus

1. Alessandro Del Piero (ITA, 1993-2012)

Né le 9 novembre 1974 à Conegliano (Italie). "Alessandro représentera à jamais la Juventus dans le monde. Ale a été notre capitaine pendant 10 ans. C'est une histoire incroyable, il suffit de voir la standing-ovation de 15 minutes auquel il a eu droit lors de son dernier match à domicile. Nous lui serons à jamais reconnaissant des joies qu'il nous a procuré." Andrea Agnelli a de quoi se montrer dithyrambique à l'encontre de celui qui sera toujours considéré comme le plus grand symbole de l'histoire de la Juventus. Car Del Piero est la Juventus. Ses chiffres parlent pour lui. Avec pas moins de 289 buts marqués en 705 présences, Alessandro Del Piero est en effet à la fois le meilleur buteur et le joueur le plus capé de l'histoire du club turinois. Mais il est aussi celui qui passa le plus de temps dans la capitale du Piémont (19 saisons), et glana le plus de trophées (16 titres). Attaquant de soutien doté d'un immense bagage technique, "Pinturicchio" se distingue par son grand sens du but (il a déjà terminé capocannoniere de Serie A et de C1), son excellente vision du jeu, sa créativité, ainsi que son art de tirer les coups de pieds arrêtés. À ce jour, seul Sinisa Mihajlovic a en effet marqué plus de coups francs que lui. Capitaine de la Vieille Dame depuis 2001, "Ale" a toutefois mis fin à sa belle histoire d'amour avec son club de coeur en mai dernier, en empochant au passage un énième Scudetto, trophée qu'il souleva une dernière fois à la vue du Juventus Stadium, un jour où les flash ne crépitèrent que pour leur héros. Palmarès avec la Juventus : Vainqueur de la Ligue des champions en 1996, trois fois finaliste, en 1997 contre le Borussia Dortmund, 1998 contre le Real Madrid et 2003 contre l'AC Milan. Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1996. Vainqueur de la Super Coupe d'Europe en 1996. Finaliste de la Coupe de l'UEFA en 1995 contre Parma. Six* fois champion d'Italie, en 1995, 1997, 1998, 2002, 2003 et 2012 (*Les Scudetti 2005 et 2006 ont été révoqués). Champion d'Italie de Serie B en 2007. Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1995, finaliste en 2012 contre Napoli. Quatre fois vainqueur de la Super Coupe d'Italie, en 1995, 1997, 2002 et 2003. Vainqueur du "Bravo" (récompense du Guerin Sportivo) en 1996. Meilleur buteur de la Ligue des champions en 1998 (10 buts). Meilleur buteur du Championnat d'Italie en 2008 (21 buts).

2. Michel Platini (FRA, 1982-1987)

Né le 21 juin 1955 à Joeuf (Meurthe-et-Moselle). "J'ai joué à Nancy car c'est le club de ma ville, à Saint-Étienne car c'est le meilleur club de France, et à la Juventus car c'est le meilleur club du monde." Longtemps meilleur buteur étranger de l'histoire de la Vieille Dame avec 104 buts en 224 rencontres, Michel Platini est assurément l'un des plus beaux joyaux qu'ait porté à son cou le club piémontais. Considéré à juste titre comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire, "le Roi Michel" débarque à Turin en 1982, mais, à l'instar de Zidane 24 ans plus tard, peine à trouver ses marques au sein d'un onze constitué de six champions du monde. Décelant en lui un potentiel quasi infini, Agnelli "qui avait des frissons en le voyant jouer" quémande alors Trapattoni de confier les rênes de l'équipe à son "Francese". Bien mal lui en prit, la Vieille Dame raflant pas moins de deux Scudetti, une Coupe des clubs champions, une Supercoupe d'Europe et une Coupe Intercontinentale, en à peine un quinquennat. "C'est un génie, un homme né pour le football" disait de lui le Trap, un brin dithyrambique. Désigné Ballon d'Or à trois reprises (de 1983 à 1985), ce triple capocannoniere de Serie A a marqué à jamais l'histoire de la Juventus, si bien que les Français qui se rendent aujourd'hui dans le Piémont, se font toujours conter les exploits de "Platoche". Car il est bien connu qu'un Roi ne meurt jamais. Palmarès avec la Juventus : Vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs des champions en 1985, finaliste en 1983 contre Hambourg. Vainqueur de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes en 1984. Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1985. Vainqueur de la Super Coupe d'Europe en 1984. Deux fois champion d'Italie, en 1984 et 1986. Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1983. Trois fois meilleur buteur du Championnat d'Italie, en 1983 (16 buts), 1984 (20 buts) et 1985 (18 buts). Trois fois Ballon d'Or France Football, en 1983, 1984 et 1985. Deux fois "World Soccer player of the year", en 1984 et 1985. Deux fois "Numéro 1 français" (vote FF), en 1976 et 1977. Meilleur buteur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1985 (7 buts).

3. Omar Sivori (ITA, 1957-1965)

Né le 2 octobre 1935 à San Nicolas (Argentine). Décédé le 17 février 2005 à Buenos Aires (Argentine). En 1957, la Juventus qui n'a plus remporté le moindre Scudetto depuis six ans, parvient à attirer sur le Piémont l'un des joueurs les plus fantasques de son temps : Omar Sivori. S'ensuivit alors une période de prospérité pour la Vieille Dame, qui glana pas moins de trois Scudetti et trois Coupes d'Italie en seulement huit ans, Sivori se chargeant d'inscrire la bagatelle de 167 buts en 253 matches. Celui que l'on surnomma rétroactivement "le Maradona des années 60" est considéré comme le père du "tunnel", geste technique mondialement connu aujourd'hui sous le nom de petit pont. Connu pour l'amour du dribble et des feintes, celui qui aimait jouer sans protège-tibias est un joueur né pour amuser et s'amuser. Premier jongleur du football moderne, "El Gabezon" aimait d'autant plus se jouer de l'adversité, en n'hésitant pas à la provoquer verbalement. Il faut dire que, comme tout Argentin qui se respecte, Sivori avait le sang bouillant. Vindicatif à souhait, il accumula ainsi pas moins de 33 matches de suspension en 12 ans de carrière en Serie A ! Ballon d'Or en 1961 (une première pour un joueur de la Juventus), "El Gran Zurdo" porta également à neuf reprises le maillot de la Squadra Azzurra, suite à son exclusion de la sélection albiceleste, pour avoir quitté le pays de ses ancêtres. Palmarès avec la Juventus : Trois fois champion d'Italie, en 1958, 1960 et 1961. Deux fois vainqueur de la Coupe d'Italie, en 1959 et 1960. Meilleur buteur du Championnat d'Italie en 1960 (27 buts). Ballon d'Or France Football en 1961.

4. Gaetano Scirea (ITA, 1974-1988)

Né le 25 mai 1953 à Cernusco sul Naviglio (Italie). Décédé le 3 septembre 1989. "Personne n’a été aussi grand que Gaetano, parce que les autres, y compris Beckenbauer et Baresi, étaient des défenseurs qui avançaient. Scirea était un défenseur en défense, un milieu au milieu du terrain et un attaquant en attaque." Cet extrait d'un article publié par la Gazzetta dello Sport résume de manière assez habile le joueur qu'était Gaetano Scirea. Celui que l'on surnommait "Gai" fut après tout l'un des plus grands défenseurs de l'histoire. Capitaine de la Vieille Dame où il évolua durant 14 saisons, Scirea a remporté tous les titres possibles, en club comme en sélection, et peut également se targuer d'avoir soulevé la C1, la C2 et la C3, exploit que seuls six joueurs ont réalisé au cours de leur carrière. Recruté en 1974 par un certain Moggi, ce digne successeur du grand Salvadore avait tout pour lui. L'agilité, l'élégance, la technique, le charisme et surtout, un style unique. Meilleur défenseur italien de l'histoire pour une grande partie de l'opinion publique, Scirea était, à l'instar de Beckenbauer, un libéro moderne à la vision de jeu impressionnante pour un défenseur, qui possédait un sens de l'anticipation au-dessus de la moyenne. Le fait qu'il n'ait jamais été expulsé au cours de sa carrière le prouve. Tragiquement décédé le 3 septembre 1989, dans un accident de voiture, Scirea figure aujourd'hui au Panthéon de la Juventus, et du football en général. Palmarès avec la Juventus : Vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1985, finaliste en 1983 contre Hambourg. Vainqueur de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes en 1984. Vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 1977. Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1985. Vainqueur de la Super Coupe d'Europe en 1984. Sept fois champion d'Italie, en 1975, 1977, 1978, 1981, 1982, 1984 et 1986. Deux fois vainqueur de la Coupe d'Italie, en 1979 et 1983.

5. Giampiero Boniperti (ITA, 1947-1960)

Né le 4 juillet 1928 à Barengo (Italie). "À la Juventus, gagner n'est pas important. C'est l'unique chose qui compte." Meilleur buteur de l'histoire de la Vieille Dame durant plus de 40 ans, avec 182 buts inscrits en 465 rencontres, Giampiero Boniperti est un pur produit de la Juventus. La légende stipule ainsi que Felice Borel, entraîneur des Bianconeri de 1942 à 1946 le remarqua à Barengo, alors qu'il n'était âgé que de 16 ans, avant de l'attirer au club, et d'en faire son attaquant vedette. Terreur des surfaces durant plusieurs années (il passe la barre des 100 buts en Serie A à seulement 24 ans), "Boni" se taille très vite une réputation de capocannoniere, au point de frapper aux portes de la Nazionale dès sa première saison professionnelle. Mais ses plus belles années, le septième capitaine de l'histoire du club les vit à partir de 1957, et l'arrivée à la Mole Antonelliana de Omar Sivori et John Charles. Le "Trio Magico" s'impose alors rapidement dans le paysage du football italien, au point de ramener au club la bagatelle de trois Scudetti (dont le dixième de l'histoire, synonyme de première étoile), et deux Coupes d'Italie. Retraité des terrains en 1960, la famille Agnelli lui offre en 1971 le poste de président d'honneur du club, qu'il conservera jusqu'en 1990, avec à la clé, pas moins de 9 Scudetti glanés... Palmarès avec la Juventus : Cinq fois champion d'Italie, en 1950, 1952, 1958, 1960 et 1961. Meilleur buteur du Championnat d'Italie en 1948 (27 buts).

6. Zinedine Zidane (FRA, 1996-2001)

Né le 23 juin 1972 à Marseille 16e (Bouches-du-Rhône). "Je pense que c'est le plus gros talent du football de ces vingt dernières années. Je suis honoré d'avoir été l'entraîneur de Zidane. Je suis heureux d'avoir pu l'aider à exprimer ses qualités. Mais je suis convaincu qu'il m'a donné bien plus que ce que je n'ai pu lui donner." En une phrase, Marcello Lippi, entraîneur de Zidane de 1996 à 1999, a tout résumé sur l'ancien numéro 21 de la Juventus. Reconnu par ses pairs et apprécié du public pour ses exceptionnelles qualités techniques et sa vision du jeu hors du commun, Zidane s'est rapidement imposé comme le meilleur joueur du Championnat le plus relevé de la planète. Transféré à la Juventus en la qualité de joueur de classe mondiale, mais démuni de tout palmarès, Zidane a ainsi acquis dans le Piémont une véritable expérience internationale, remportant plusieurs titres à la pelle, tels que deux Scudetti, une Supercoupe d'Europe et une Coupe Intercontinentale. Mais il échouera par deux fois en finale de la C1, d'abord contre Dortmund, puis face au Real, son futur club. Ballon d'Or en 1998, Zidane aura marqué de son empreinte l'histoire de la Vieille Dame (212 matches, pour 31 buts), même si Giovanni Agnelli lui préféra toujours un certain Platini. Peut-être parce que ce dernier lui offrit la Coupe des clubs champions en 1985... Palmarès avec la Juventus : Deux fois finaliste de la Ligue des champions, en 1997 contre le Borussia Dortmund et 1998 contre le Real Madrid. Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1996 (Juventus Turin). Vainqueur de la Super Coupe d'Europe en 1996. Deux fois champion d'Italie, en 1997 et 1998. Vainqueur de la Super Coupe d'Italie en 1997. Ballon d'Or France Football en 1998. Deux fois "Joueur FIFA de l'année", en 1998 et 2000. "World Soccer player of the year" en 1998. "Numéro 1 français" (vote FF) en 1998.

7. Pavel Nedved (RTC, 2001-2009)

Né le 30 août 1972 à Skalna (République tchèque). En recrutant Pavel Nedved en 2001, Luciano Moggi a réussi l'un des plus beaux exploits qui soit : faire oublier à la plèbe le départ de Zidane au Real. Meneur de jeu durant les années Lippi, celui que l'on surnomme la "Furia ceca", est avant tout connu pour sa hargne, son ardeur au combat et son exceptionnelle frappe de balle. Doté d'un souffle inépuisable, ce stakhanoviste de l'entraînement fut surtout apprécié par ses pairs pour son altruisme et son sens de l'abnégation. L'Histoire retiendra ainsi que son arrivée dans le Piémont coïncida avec le retour au sommet du club turinois, qui remporta deux fois de suite le Scudetto, après trois ans d'abstinence. Ballon d'Or en 2003, Nedved entra un peu plus dans l'histoire de son club en acceptant trois ans plus tard, de le suivre en Serie B. En mai 2009, le blond aux yeux bleus tira enfin sa révérence à l'ultime journée de Serie A, contre la Lazio, son ancien club. Une retraite au goût amer dans la mesure où celui qui siège actuellement au conseil d'administration de la Juventus, n'aura finalement jamais accompli son rêve, celui de remporter la Ligue des champions. La faute à un tacle stupide sur Michel Salgado, qui le priva un soir de demi-finale de C1, d'une finale contre le rival milanais. Palmarès avec la Juventus : Deux* fois champion d'Italie, en 2002 et 2003 (*Les Scudetti 2005 et 2006 ont été révoqués). Champion d'Italie de Serie B en 2007. Deux fois vainqueur de la Super Coupe d'Italie, en 2002 et 2003. Ballon d'Or France Football en 2003. "World Soccer player of the year" en 2003.

8. Roberto Baggio (ITA, 1990-1995)

Né le 18 février 1967 à Caldogno (Italie). Si aucun tifoso de la Fiorentina ne peut plus voir la Juventus en peinture, c'est un peu à cause de lui. Arrivé en grande pompe à Turin en 1990, quelques semaines après avoir provoqué plus d'une émeute du côté de la Cité au Lys rouge, Roberto Baggio est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire. Auteur de 115 buts en 200 rencontres avec la Vieille Dame, "Il Divin Codino" s'est, à la faveur de qualités techniques exceptionnelles et d'une vision du jeu hors du commun, imposé comme l'un des meilleurs numéros 10 du XXe siècle. Capitaine de la Vieille Dame dès sa troisième saison, "Robby" s'est surtout illustré en 1993, en devenant le quatrième bianconero à apposer son nom au palmarès du Ballon d'Or, quelques mois après avoir soulevé la Coupe de l'UEFA au Stadio delle Alpi. "Roberto Baggio n'est pas un mirage. C'est un footballeur, mais le décrire comme un simple joueur, c'est dire que Mona Lisa est une peinture. Baggio est un créateur, un inventeur, un praticien du plus grand art populaire du monde." disait l'écrivain Michael Farber. Avec 315 buts inscrits, le troisième meilleur buteur de l'histoire de la Serie A est peut-être même plus que cela pour le peuple italien, qui a encore la nostalgie des exploits de ce joueur hors normes. Palmarès avec la Juventus : Vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 1993, finaliste en 1995 contre Parma. Champion d'Italie en 1995. Finaliste de la Coupe d'Italie en 1992 contre Parma. Ballon d'Or France Football en 1993. "Joueur FIFA de l'année" en 1993. "World Soccer player of the year" en 1993.

9. Dino Zoff (ITA, 1972-1983)

Né le 28 février 1942 à Mariano del Friuli (Italie). Gardien de légende, Dino Zoff fut avec Scirea, le leader incontesté de la Juve de Trapattoni, avec laquelle il remporta six Scudetti, deux Coupes d'Italie et une Coupe de l'UEFA. Sa longévité dans les cages constitue sa principale caractéristique, puisqu'il se distingua en 1982 comme étant le plus vieux vainqueur d'une Coupe du monde (à l'âge de 40 ans). Véloce, agile, et doté d'une intelligence hors norme, le meilleur joueur italien du XXe siècle a disputé pas moins de 476 matches avec la Vieille Dame, pour la bagatelle de 112 sélections avec la Nazionale. Sa carrière aurait pourtant pu ne jamais décoller, la faute à une taille jugée trop modeste par les recruteurs de l'Inter Milan et de... la Juve qui n'hésitèrent pas à le recaler à l'âge de 14 ans. Champion d'Italie et du monde en 1982, Zoff rêvait alors de tirer sa révérence en apothéose, mais un an plus tard, en mai 1983, sa formation s'inclina en finale de la Coupe des clubs champions contre Hambourg, pour ce qui constitua le dernier match de sa très riche carrière. Entraîneur de la Vieille Dame de 1988 à 1990, Zoff étrenna ensuite le costume de sélectionneur en 1998, mais sa Nazionale s'inclina en finale de l'Euro 2000 contre l'équipe de France de Zidane et Trezeguet. Palmarès avec la Juventus : Vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 1977, finaliste de la Coupe des Villes de Foires en 1971. Deux fois finaliste de la Coupe d'Europe des clubs champions, en 1973 contre l'Ajax Amsterdam et 1983 contre Hambourg. Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1973 contre Independiente. Six fois champion d'Italie, en 1973, 1975, 1977, 1978, 1981 et 1982. Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1979.

10. Roberto Bettega (ITA, 1970-1983)

Né le 27 décembre 1950 à Torino (Italie). "La Juventus a été l'une des raisons de ma vie. J'aime cette équipe, cette société et ces couleurs." Pur produit de la Vieille Dame, Roberto Bettega est assurément l'un des plus grands attaquants de l'histoire de la Serie A. Avec 178 buts inscrits en 482 matches, il figure même au troisième rang des meilleurs buteurs du club bianconero. Pilier de la Juve de Scirea et Zoff, ses qualités de buteur, et surtout sa haine de la défaite se mariaient parfaitement avec "l'ADN du club", expression échafaudée par Giovanni Agnelli en son temps, et souvent reprise ces dernières années par Andrea Agnelli et Antonio Conte. Vainqueur de 7 Scudetti avec le club de son coeur, "Penna bianca", comme on aimait l'appeler dans les travées du vieux Communale, brillait aussi par sa polyvalence, puisqu'il était capable d'évoluer en pointe, ou sur un côté, laissant ainsi la part belle à Pietro Anastasi ou Paolo Rossi. Mondialement connu pour son ambidextrie, Bettega aurait pu aspirer à une plus grande carrière si son corps n'avait pas autant été miné par les blessures (il a même contracté la tuberculose en 1971). Pour la petite histoire, cet ancien vice-président de la Vieille Dame est devenu en 1985 le premier ex-footballeur italien à commenter une rencontre de football auprès d'un journaliste. Palmarès avec la Juventus : Deux fois finaliste de la Coupe d'Europe des clubs champions, en 1973 contre l'Ajax Amsterdam et 1983 contre Hambourg. Vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 1977. Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1973 contre Independiente. Sept fois champion d'Italie, en 1972, 1973, 1975, 1977, 1978, 1981 et 1982. Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1979. Meilleur buteur du Championnat d'Italie en 1980 (16 buts).

11. Gianluigi Buffon (ITA, 2001-2013)

Né le 28 janvier 1978 à Carrara (Italie). Vingtième capitaine de l'histoire de la Juventus, Gianluigi Buffon est sans conteste l'un des plus grands gardiens de but de tous les temps. Recruté pour la somme record de 53 millions d'euros en 2001, ses chiffres parlent pour lui : 398 matches avec la Vieille Dame, 120 capes avec la Squadra Azzurra, mais aussi 4 Coupes du monde (dont une remportée en 2006) et 3 Euros disputés. Élu meilleur gardien du XXIe siècle par l'IFFHS, le vice-Ballon d'Or 2006 est sans aucun doute le digne successeur du grand Dino Zoff. Spécialiste des arrêts réflexes, "Gigi" possède toutes les qualités des grands portiers : solidité, agilité, maître des sorties aériennes, excellente lecture du jeu, ainsi qu'une grande confiance en soi. Celui que l'on surnomme en Italie "Superman" est également un leader naturel par son charisme, et sa hargne qu'il transmet naturellement à ses coéquipiers. À Turin depuis 12 saisons, l'ancien portier de Parma est désormais le capitaine de la Juventus, depuis le récent départ de Del Piero. Pour l'anecdote, Buffon évoluait à ses débuts au poste de milieu de terrain, avant de tomber sous le charme de N'Kono, gardien de but de la sélection camerounaise durant le "Mondiale" 90, et dont le prénom, Thomas, a depuis été attribué à son propre fils. Palmarès avec la Juventus : Finaliste de la Ligue des champions en 2003 contre l'AC Milan. Trois* fois champion d'Italie, en 2002, 2003 et 2012 (*Les Scudetti 2005 et 2006 ont été révoqués). Champion d'Italie de Serie B en 2007. Trois fois vainqueur de la Super Coupe d'Italie, en 2002, 2003 et 2012. Quatre "Meilleur gardien de but de l'année" (IFFHS), en 2003, 2004, 2006 et 2007.

Salim DIB

RECHERCHE