Boniek: "Je défendrai Platini jusqu'à la mort !"

Ancien coéquipier de Michel Platini durant trois saisons à la Juventus (de 1982 à 1985), Zbigniew Boniek prend la défense de l'actuel président de l'UEFA, après la suspension de 90 jours qui lui a été infligée par la commission d'éthique de la FIFA.

La voix de "Zibi" porte non seulement en tant qu'ancienne gloire de l'équipe nationale de Pologne, dans laquelle il évoluait notamment lors de la Coupe du monde 1982 (troisième devant... la France!), mais aussi en tant que président de la fédération polonaise, depuis bientôt trois ans (il a été élu le 26 octobre 2012). "Que pensez-vous de la suspension infligée à Platini par la commission d'éthique de la FIFA? Je suis très surpris. Michel est mon ami, et à ce titre, je le défendrai jusqu'à la mort! Mais je ne le défends pas seulement en tant qu'ami! Je trouve quand même étrange qu'on porte des accusations à son encontre sur la base d'une facture qu'il a émise en toute transparence, qui a ensuite été réglée par la FIFA et sur laquelle il a payé des impôts! - Cette suspension lui a été infligée par une commission d'éthique qui a également suspendu Sepp Blatter... Sur le plan du principe, créer une commission d'éthique, c'est bien. Mais je trouve un peu étrange qu'on prenne ce genre de décision juste avant les élections à la FIFA. Parce qu'il n'y en avait pas lors des précédentes élections, en 2010! Et où était cette commission ces dernières années, alors qu'il se passait déjà des choses étranges à la FIFA? Je crois qu'il y a pas mal de politique là dedans... Et je ne m'exprime pas seulement en tant qu'ami de Michel, mais aussi en tant que président de la fédération polonaise. A ce titre, je garde la même ligne de conduite: Michel Platini a toute ma confiance. - Pourtant, en France, l'opinion semble avoir quelques doutes à propos de Platini... Je trouve cela incroyable! Les Français devraient être tous derrière Michel et ne pas se poser tant de questions! Que peut-on lui reprocher depuis qu'il dirige l'UEFA? Cette institution a beaucoup progressé depuis qu'il la préside. - Dans le cas où il ne pourrait pas se présenter à l'élection pour la présidence de la FIFA, seriez-vous prêt à vous présenter, puisque votre fonction vous donne cette légitimité? Non, je n'y pense pas un instant, et puis, j'ai suffisamment à faire avec la fédération polonaise. Par ailleurs, malgré tout ce qui s'est passé ces dernières semaines, je reste confiant: je suis convaincu que Michel va non seulement pouvoir se présenter, mais aussi qu'il va gagner cette élection haut la main."