Jallet-Réveillère, qui sera N°2 ?

05/09/2012 à 19:22

Trois semaines après avoir failli porter ensemble le maillot du Paris SG, les latéraux Christophe Jallet et Anthony Réveillère se retrouvent concurrents en équipe de France et la guerre des N°2 aura bien lieu vendredi en Finlande en ouverture des éliminatoires du Mondial-2014.

Jallet-Réveillère, qui sera N°2 ?

"Le jour de France-Uruguay (15 août), j'étais à Paris pour préparer ma visite médicale du lendemain, s'est souvenu mercredi "Antho". Et puis il s'est passé quelque chose, la page est tournée et on avance. J'aurais pu signer deux ans au PSG et il me reste un an à Lyon où je joue".

Avant de se voir diagnostiquer un problème à un genou qui a fait avorter le transfert, le Lyonnais de 32 ans a donc vu devant sa télé son cadet faire ses grands débuts en Bleu.

Toujours soumis à la concurrence depuis son arrivée en équipe de France en octobre 2003 (Sagnol, Sagna puis Debuchy), Réveillère, jamais indiscutable en sélection mais toujours placé, a vu éclore une nouvelle menace.

"Pas mal de nouvelles choses me sont tombées dessus ces derniers temps au PSG et en équipe de France, a de son côté reconnu Jallet, nouveau capitaine parisien, qui n'aborde pas le duel dans une forme étincelante. La préparation a été lourde et pas facile à digérer. J'aurais pu faire mieux avec le PSG".

Du coup, à défaut de lui mettre Réveillère dans les pattes, le club parisien a choisi l'international néerlandais Van Der Wiel pour aiguillonner son défenseur droit au profil atypique.

Loin d'une formation académique, Jallet, passionné d'oenologie, a ainsi échappé aux centres de formation et fait ses classes en National et L2 à Niort, avant de connaître le graal international à 28 ans.

Rigueur défensive et allant offensif

"La concurrence sera très élevée", a poursuivi le Parisien, qui a toujours fini en N.1 des saisons pourtant rarement commencées avec ce statut. C'est un facteur de progression. Je ferai du mieux possible. C'est déjà une chance exceptionnelle de faire partie du groupe et si je le mérite, je reviendrai".

Dans le coin opposé, son "adversaire" compte 18 capes au compteur, dont la dernière lors de l'Euro-2012. Après des gammes classiques à Rennes, l'un des meilleurs clubs formateurs français, Réveillère, lui aussi joueur de devoir, a rejoint Valence, puis a accompli la plus grande partie de sa carrière à Lyon, enchaînant titres de champion et rencontres de Ligue des champions avec régularité.

Alors sans rien revendiquer, son discours est quand même un peu plus assuré. "Je suis toujours là, j'ai 18 sélections", a-t-il rappelé fermement.

"On a discuté tous les deux, mais plus de son petit souci pour arriver au PSG que de notre concurrence en Bleu", a raconté en rondeur un Jallet diplomate.

Invité à les comparer, Didier Deschamps a rappelé que Réveillère était "habitué au haut niveau et a joué des compétitions internationales".

"Je sais à quoi m'en tenir. Jallet sort d'une très bonne saison avec le PSG, où il a de nouvelles responsabilités. Il vient de découvrir le niveau international. Sur l'aspect plus technique, la petite différence entre les deux, c'est que Réveillère est un peu plus rigoureux défensivement et que Jallet a peut-être un peu plus d'allant offensif", a ajouté le sélectionneur.

Interrogé sur les différences qui existent entre eux, le Lyonnais a été nettement moins à l'aise que le Parisien, répondant sèchement: "Je ne sais pas, il faut demander au sélectionneur".

Lorsque les propos de "DD" lui ont ensuite été rapportés, il s'est contenté d'un: "Voilà, il vous a apporté la réponse et moi ça me va".

(avec AFP)

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