Il suffisait de Krul pour que le Costa Rica s’écroule

06/07/2014 à 00:57

Les Pays-Bas se sont imposés aux tirs au but face au Costa Rica en quart de finale de Coupe du monde. Au terme d’un scénario étonnant, les Hollandais sont parvenus à se sortir du piège costaricien lors de la séance fatidique (4-3). Ils affronteront l’Argentine en demi-finale.

Il suffisait de Krul pour que le Costa Rica s’écroule

La beauté d’une Coupe du monde s’édifie principalement sur ces scénarios incertains. Lorsqu’une équipe aussi étonnante que le Costa Rica pousse la folie hollandaise dans ses derniers retranchements, il suffit simplement d’attendre que Louis van Gaal agite sa boite à idées. Pas question pour lui de remplacer ses irréprochables joueurs de champs, l’intention serait bien trop banale. Pour arracher ce quart de finale à un adversaire qui n’attendait que cette séance de tirs au but, l’imagination devait aller beaucoup plus loin. Alors, dans les ultimes secondes de la prolongation, le futur coach de Manchester United décidait de remplacer son gardien titulaire, Jasper Cillessen, par Tim Krul. Avec ce concept farfelu, l’entraineur néerlandais savait déjà qu’il venait d’ouvrir les portes de la qualification à son équipe. Il connaît bien trop ses hommes et ces situations. Il connaît bien trop le football. Même Keylor Navas, autant aidé par son talent que par ses montants lors de cette rencontre, n’a pas pu changer le cours de cette histoire grotesque. Le portier du Costa Rica n’aura finalement arrêté aucun tir au but. Pendant que Tim Krul, les gants à peine réchauffés par la tension d’un tel enjeu, stoppait deux tentatives costariciennes. Voilà la preuve qu’avec un peu d’inspiration, les Bataves ne sont plus des losers.

Le fait du match : Le pénalty non sifflé sur Campbell

Le Costa Rica aurait peut-être dû bénéficier d’un penalty. Suite à un relais de Diaz avec Bolanos sur le côté gauche, le latéral costaricien, en avance sur sur adversaire direct Kuyt, a pénétré dans la surface avant d’offrir un ballon en retrait pour Campbell. Bousculé par Martins Indi, l’ancien attaquant lorientais s’est écroulé dans la surface sans obtenir un pénalty qu’il aurait mérité, le défenseur hollandais n’ayant pas joué le ballon.

Une image à retenir : L’accolade entre Jorge Luis Pinto et Robben

Bien avant ce quart de finale, le sélectionneur du Costa Rica avait mis en garde les arbitres sur l’attitude de l’ailier du Bayern Munich. S’il s’est encore illustré par quelques plongeons, Robben a livré une prestation remarquable d’intensité. En plein milieu de la deuxième période des prolongations, les deux hommes se sont échangés quelques mots, bras dessus, bras dessous.

Il est frais : Keylor Navas

Les sorties du portier costaricien sont toujours une réussite. Une nouvelle fois impressionnant ce soir, Navas a encore effectué quelques arrêts stratosphériques. Lorsqu’il n’était pas sur la trajectoire, il a toujours pu compter sur l’un de ses défenseurs présent sur sa ligne, mais également sur ses poteaux. Sneijder ne dira pas le contraire, lui qui a trouvé les montants à deux reprises. Le gardien de Levante a repoussé toutes les tentatives des hollandais durant la rencontre, contribuant à rendre la performance de Robin van Persie très décevante. Malheureusement pour lui, il n’a stoppé aucun tir au but.

Il est dans le mal : Robin van Persie

Sa saison avec Manchester United a été longue. Cette Coupe du monde semble l’être également. Depuis son formidable but inscrit lors du premier match face à l’Espagne et une prestation moyenne contre l’Australie, Robin van Persie semble extenué physiquement. Trop souvent hors-jeu, il a manqué une occasion en or à quelques minutes de la fin du temps réglementaire.

La stat’ : 100%

Pour la première fois de leur histoire dans un tournoi majeur, les Pays-Bas ont converti tous leurs tirs au but. (via Opta) Ils s’offrent ainsi une demi-finale face à l’Argentine. Une opposition qui avait offert un incroyable spectacle lors du Mondial 1998.

Julien Jap PEREIRA

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