L'Equateur : un épouvantail à prendre au sérieux

Jusqu'au 11 juin, Foot123 vous fait découvrir les 32 équipes du Mondial 2014. Place à un futur adversaire des Bleus dans le groupe E, l’Equateur. La formation sudaméricaine emmenée par sa star Antonio Valencia possède une jeune attaque prometteuse et une réelle ambition d’égaler sa meilleure performance en Coupe du monde, un 8ème de finale en 2006.

La star : Antonio Valencia

Il est sans aucun doute le nom le plus célèbre de la sélection équatorienne. Titulaire régulier à Manchester United, le milieu offensif de 28 ans porte son total à 59 sélections en équipe nationale. Habitué à côtoyer le haut niveau avec les Red Devils depuis cinq ans, Valencia a en plus eu l’honneur de revêtir le fameux numéro 7 à United. Néanmoins, il ne le portera qu’une seule saison, le costume semblant bien trop large pour ce joueur discret et appliqué. Réputé pour son endurance à toute épreuve, l’ancien joueur de Wigan possède une pointe de vitesse remarquable et une qualité de centre et de débordement indiscutable. Selon une étude réalisée par la FIFA, Valencia est même le joueur le plus véloce au monde avec une vitesse de pointe calculée à 35,1 km/h balle au pied. S’il évolue habituellement dans le couloir droit, le natif de Lueva Loja sait faire preuve d’une grande polyvalence. A de nombreuses reprises il a été replacé sur le côté droit de la défense à Man U, ne perdant pour autant pas toutes ses qualités offensives et faisant même preuve d’une rigueur défensive impressionnante. Capitaine de sa sélection, Antonio Valencia apporte surtout une grande sérénité et une expérience indéniable, lui qui a déjà participé à la Coupe du monde en 2006.

L’entraîneur : Reinaldo Rueda

C’est en juillet 2010 que Reynaldo Rueda prend les rennes de la sélection équatorienne, succédant ainsi au court passage de Sixto Vizuete. Auparavant sélectionneur de l’Honduras, le Colombien avait permis à la sélection centre-américaine de se qualifier pour la Coupe du monde 2010, pour la deuxième fois de son histoire. L’ancien sélectionneur de la Colombie possède donc l’expérience d’une compétition internationale, même s’il n’est jamais parvenu à dépasser la phase de poule d’un Mondial. Avec un palmarès vierge de tout titre, le technicien de 57 ans possède en sa faveur la qualité d’avoir construit et fait évoluer cette sélection équatorienne. Une équipe qu’il a bâtie presque à lui tout seul et qu’il a conduit vers une troisième participation en Coupe du monde.

L'équipe type

Alexander Dominguez – Oscar Bagui, Frickson Erazo, Jorge Guagua, Cristian Ramirez – Jefferson Montero, Segundo Castillo, Cristian Noboa, Antonio Valencia (Cap) – Felipe Caicedo, Jaime Ayovi

La cote Foot123

Elimination dès la phase de poule

Le passé en Coupe du monde

L’Equateur s’est qualifié pour la troisième phase finale en Coupe du monde de son histoire. Absente des 16 premières éditions de la plus grande compétition internationale, la sélection équatorienne n’a connu la joie de participer à un Mondial qu’en 2002 en Corée du Sud et au Japon. Présents dans un groupe relevé en compagnie de l’Italie, du Mexique et de la Croatie, les Sud-Américains sont tout de même parvenus à décrocher une victoire lors du dernier match face à la Croatie (1-0). Pas suffisant cependant pour dépasser la phase de groupe où ils avaient terminé derniers. Quatre ans plus tard en Allemagne, l’Equateur réalise son plus beau parcours dans un mondial en se qualifiant pour les 8èmes de finale après avoir terminé deuxième de son groupe derrière l’Allemagne mais devant la Pologne et le Costa Rica. Loin d’être ridicule au tour suivant face à l’Angleterre, la sélection équatorienne avait dû pourtant s’incliner sur un coup franc magistral de David Beckham.

L’étoile montante : Jefferson Montero

Beaucoup de joueurs prometteurs peuplent la sélection équatorienne mais s’il y en a bien un dont le talent commence à monopoliser considérablement l’attention, c’est Jefferson Montero. A 25 ans, le natif de Babahoyo a côtoyé l’Europe, et l’Espagne avec un passage à Villarreal de 2000 à 2012, mais sans jamais parvenir à véritablement s’y imposer. Prêté successivement à Levante puis au Bétis, l’attaquant a fini par rejoindre le Mexique et le club de Monarcas Morelia en 2012. Appelé pour la première fois en sélection en 2007, Montero a depuis porté le maillot de son équipe nationale à 36 reprises, trouvant le chemin des filets 7 fois. Mais c’est surtout pendant les qualifications à la Coupe du monde 2014, qu’il s’est révélé. Avec des buts notamment face à l’Uruguay (1-0) et un doublé face au Paraguay (4-2), Montero a couronné le tout par une réalisation lors du dernier match amical face aux Pays-Bas (1-1).

Sur la route du Brésil :

Les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 pour l’Equateur ont surtout été marqués par un parcours quasi parfait à domicile. Les hommes de Reinaldo Rueda ne se sont en effet jamais inclinés sur leurs terres en décrochant sept victoires et un seul petit match nul face à l’Argentine (1-1). Mais si devant leur public, les Equatoriens ont été étincelants en revanche en déplacement, les coéquipiers d’Antonio Valencia ont été beaucoup moins convaincants. Aucune victoire, cinq défaites et trois matches nuls, c’est le triste bilan de « La Tri » dans ces éliminatoires. Dans une zone Amsud où la concurrence est de plus en plus rude, l’Equateur a su tirer son épingle du jeu en terminant à la 4ème place, à égalité avec l’Uruguay mais avec une différence de buts favorable. Une qualification acquise de justesse mais qui lui permet de disputer sa troisième phase finale de Coupe du monde consécutive.

Surnom : La Tri

La sélection équatorienne est surnommée ainsi par ses supporters en raison des trois couleurs principales qui composent le drapeau national, mais également les équipements des joueurs. Un maillot jaune, un short bleu et des chaussettes rouges.

Le chiffre : 12

Le 22 janvier 1942, l’Equateur concède ce jour-là sa plus lourde défaite en Copa América en s’inclinant 0-12 face à l’Argentine. Ce revers reste à ce jour un record dans la compétition sud-américaine.

Classement FIFA : 28e

La liste des 30 ans

Gardiens : Maximo Banguera (Barcelona/Equ), Adrian Bone (El Nacional), Alexander Dominguez (Liga de Quito) Défenseurs : Oscar Bagüi (Emelec), Gabriel Achilier (Emelec), Fricson Erazo (Flamengo/Bré), Walter Ayovi (Pachuca/Mex), Jorge Guagua (Emelec), Juan Carlos Paredes (Barcelona/Equ), Cristian Ramirez (Fortuna Düsseldorf/All), John Narvaez (Emelec) Milieux de terrain : Segundo Castillo (Al Hilal/A-S), Carlos Gruezo (Stuttgart/All), Renato Ibarra (Vitesse Arnhem/P-B), Fidel Martinez (Tijuana/Mex), Cristhian Noboa (Dynamo Moscou/Rus), Pedro Quinonez (Emelec), Luis Fernando Saritama (Barcelona/Equ), Antonio Valencia (Manchester United/Ang), Edison Mendez (Santa Fe/Col), Oswaldo Minda (Chivas/Mex), Michael Arroyo (Atlante/Mex) Attaquants : Felipe Caicedo (Al Jazira/EAU), Jefferson Montero (Morelia/Mex), Joao Rojas (Cruz Azul/Mex), Armando Wila (Universidad Catolica), Enner Valencia (Pachuca/Mex), Jaime Ayovi (Tijuana/Mex), Cristian Penilla (Barcelona/Equ), Angel Mena (Emelec)