Iran, les Lions de Perse ont faim

02/06/2014 à 15:00

Jusqu'au 11 juin, Foot123 vous fait découvrir les 32 équipes du Mondial 2014. Après le Japon ce matin, découvrons la sélection iranienne. Dans le groupe de l’Argentine, de la Bosnie et du Nigeria, les hommes de Carlos Queiroz espèrent jouer les trouble-fêtes.

Iran, les Lions de Perse ont faim

La star : Javad Nekounam

Le capitaine de l’équipe iranienne est un footballeur à part. Si ses 136 sélections et sa carrière en Liga contribuent à faire de lui le leader naturel du groupe, ses engagements politiques l’ont érigé en idole du pays. Milieu de terrain complet aux qualités de placement certaines, Javad Nekounam est surtout un meneur aux ressources mentales inouïes, forgées au cours d’une enfance malmenée par les conflits qui gangrènent l’Iran à sa naissance, en 1980. Issu d’une famille pauvre, brûlé par les flammes de son foyer bombardé par les avions de guerre, le natif de Ray n’avait alors qu’un seul échappatoire : jouer au football. Dans la rue, où les jerricanes peuvent aussi servir de cages, «Neku» perfectionne son football, avant de rejoindre le club de Téhéran. Après quelques passages infructueux aux Emirats Arabes Unis, Il rejoint l’Osasuna Pampelune en 2006, où il disputera 174 matches, inscrivant 26 buts, et ouvrira le chemin de l’Europe à d’autres joueurs iraniens.

L'entraineur : Carlos Queiroz

Il est certainement le personnage le plus réputé de la sélection iranienne. A la tête d’une équipe quasiment inconnue, il fait presque figure d’exception. Entraineur du Sporting Lisbonne, du Real Madrid et de la sélection portugaise, Carlos Queiroz doit surtout sa notoriété à son poste d’adjoint de Sir Alex Ferguson à Manchester United. Après avoir côtoyé l’Ecossais durant 5 saisons, il prend les reines de la sélection portugaise en 2008. Vivement critiqué par la presse locale pour le jeu résolument défensif qu’il prône, il sera limogé après l’élimination des Lusitaniens en huitièmes de finale de Coupe du monde face à l’Espagne. Si ses convictions lui ont certainement porté préjudice par le passé, elles sont aujourd’hui soutenues par le peuple iranien, qui voit en Carlos Queiroz l’entraineur idéal pour faire évoluer la sélection.

La liste des 23 (avec un joker médical)

Gardiens : Daniel Davari (Eintracht Brunswick/GER), Rahman Ahmadi (Sepahan Isfahan), Alireza Haqiqi (Sporting da Covilha/POR) Défenseurs : Hossein Mahini (Persepolis), Jalal Hosseini (Persepolis), Amir Hossein Sadeqi (Esteghlal), Hashem Beykzadeh (Esteghlal), Mehrdad Pouladi (Persepolis), Ahmad Alenemeh (Naft Tehran), Pejman Montazeri (Umm Salal SC/QAT), Steven Beitashour (Vancouver Whitecaps FC/CAN), Mohammad Reza Khanzadeh (jocker médical, Zob Ahan Isfahan) Milieux de terrain : Reza Haghighi (Persepolis), Andranik Teymourian (Esteghlal), Ghasem Hadadifar (Zob Ahan Isfahan), Bakhtiar Rahmani (Foolad), Javad Nekounam (Kuwait SC/KUW), Ehsan Hajsafi (Sepahan Isfahan) Attaquants : Khosrow Heidari (Esteghlal), Karim Ansarifard (Tractor Sazi), Reza Ghoochannejhad (Charlton Athletic/ENG), Alireza Jahanbakhsh (NEC Nimègue/NED), Masoud Shojaei (Las Palmas/ESP), Ashkan Dejagah (Fulham/ENG)

L'équipe-type :

Daniel Davari - Hossein Mahini, Pejman Montazeri, Jalal Hosseini, Hashem Beykzadeh (incertain)- Javad Nekounam (Cap.), Andranik Teymourian, Ashkan Dejagah, Ehsan Hajsafi, Masoud Shojaei - Reza Ghoochannejhad.

La cote Foot123 :

Premier tour.

Le passé en Coupe du monde

Inscrit pour la première fois aux tours préliminaires de Coupe du monde pour l’édition 1974, l’Iran ne participera pas à la phase finale, éliminé par l’Australie. Invaincus en huit matches de qualification 4 ans plus tard, les blancs et rouges participent au premier Mondial de leur histoire, où la sélection obtiendra son premier point face à l’Ecosse de Kenny Dalglish (1-1) avant d’être éliminée. S’ensuit une longue période de disette, due à la Révolution Iranienne qui condamne le développement du football, perçu comme un «sport occidental». L’Iran fera son grand retour en Coupe du monde en 1998, puis 2006, mais le pays ne dépassera jamais le premier tour. Dans le groupe de l’Argentine, de la Bosnie et du Nigeria, difficile d’imaginer meilleur résultat cette année.

L'étoile montante : Ashkan Dejagah

Les férus de football allemand le connaissent très certainement. Passé par toutes les équipes de jeunes en Allemagne, il a notamment évolué aux cotés de Mesut Özil et Sami Khedira, avec qui il remporte l’Euro Espoirs en 2009. Formé au Hertha Berlin, Ashkan Dejagah est transféré à Woslburg en 2007, période où le club joue les premiers rôles en Bundesliga. Il y disputera plus de 150 matches, avant de rejoindre Fulham en 2012, et finira par répondre positivement aux sollicitations de Carlos Queiroz. Combatif, bon dribbleur et capable de se projeter vite vers l’avant, il est régulièrement titularisé en Premier League. A 27 ans, il semble déjà être le futur leader de la sélection iranienne, Jawad Nekounam disputant peut-être sa dernière Coupe du monde.

Sur la route du Brésil :

Sortie invaincue du troisième tour des éliminatoires de la zone Asie en finissant première de son groupe devant le Qatar, la sélection iranienne a réalisé un parcours solide au tour suivant. Elle termine avec 16 points devant la Corée du Sud, et se qualifie directement pour la Coupe du monde 2014.

Surnom :

تیم ملی, la «Tim Melli» qui veut dire "équipe nationale".

Le chiffre : 1

Le chiffre : 1. L’Iran ne s’est imposé qu’une seule fois en phase finale de Coupe du monde. C’était en 1998 face aux Etats-Unis, lors d’un match qui opposait deux nations aux relations politiques très tendues. La Tim Melli l’avait emporté 2 buts à 1.

Classement FIFA :

37ème.

Julien Jap PEREIRA.

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