Méxès, l'apprenti cadre

30/05/2012 à 15:00

Laurent Blanc a officialisé sa liste des joueurs retenus pour l'Euro 2012. Durant toute la semaine, nous vous présenterons un portrait de chacun des 23 Bleus sélectionnés. Aujourd'hui, lumière sur Philippe Méxès.

Méxès, l'apprenti cadre

L’intéressé doit savourer. Toujours présenté comme le successeur naturel du ‘’Président’’, Philippe Méxès aura finalement du attendre l’intronisation de son glorieux ainé au poste de sélectionneur pour y recevoir des certitudes, et se voir laisser sa chance pour un grand tournoi. Dix ans qu’il attend ça. A 30 ans, Méxès n’a jamais joué de phase finale d’une grande compétition internationale. Ni Euro, ni Coupe du monde. Même pas comme remplaçant. En 2004, il n’est pas du voyage au Portugal, Jacques Santini lui préférant Desailly, Gallas, Silvestre et … Boumsong, son compère à l’AJA. En 2006, Domenech, qualifié pour le Mondial au bénéfice du retour des anciens, n’a pas plus d’estime pour le Romain que son prédécesseur. Cette fois-ci, c’est le Monégasque Givet et sa polyvalence qui le privent d’un voyage en Allemagne. 2008, c’est ce souvenir d’un départ de Tignes en hélicoptère, quelques semaines avant l’Euro, en compagnie de 6 autres joueurs, dont Ben Arfa et Alou Diarra. Enfin, il n’est pas du calvaire sud-africain de 2010, payant des prestations peu convaincantes durant les éliminatoires, notamment un Autriche – France (3-1) cauchemardesque qu’il a longtemps traîné comme un boulet. A l’heure d’aborder son premier grand rendez-vous international, avec la responsabilité d'être l'un des plus âgés du groupe, il est sur que Philippe Méxès ferait mieux de ne pas essayer de chercher, encore et encore, pourquoi il n’en avait jamais été jusqu’ici. Il s’y perdrait, c’est sur, et ça personne ne le souhaite.

Tidiany M'BO

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