De quoi me démentir ?

20/05/2018 à 23:18

Je ne sais pas si, le 10 juillet prochain au stade de France et aux alentours de 23 heures, Hugo Lloris brandira le trophée récompensant le vainqueur de l’Euro 2016, mais j’avoue avoir de plus en plus de doutes à l’issue du premier tour qui s’est achevé mercredi soir.

De quoi me démentir ?

En affinant mon raisonnement, il me semble qu’il y a plus de raisons de s’inquiéter pour l’équipe de France, que de se réjouir. Entendons-nous bien, comme tous ceux qui aiment le football en France, je préférerais évidemment voir les Tricolores l'emporter, comme en 1984 ou en 1998. Seulement voilà… Si Dimitri Payet a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui, il faut s’interroger sur la possibilité qu’il aura, à chaque rencontre, d’endosser le costume de sauveur des Bleus. Face à la Suisse, dimanche dernier, il a encore failli réussir son coup et permettre à la France de réussir un 3 sur 3. Mais la barre de Sommer en avait décidé autrement… Même Payet peut être lâché par la chance… Et les Bleus avec lui ? En résumé, qu’a proposé l’équipe de France en termes de jeu, d’animation et de fluidité depuis deux semaines ? Pas grand-chose en vérité ou alors vraiment par éclairs. Et j’entends déjà certains me rétorquer : « Et les autres ? » C’est justement là, que nos chemins se séparent. L’Espagne, la Croatie et le Pays de Galles me semblent nettement plus solides. Ces équipes ont montré plus, et plus régulièrement depuis le 10 juin. Et je ne parle pas ici des Allemands qui, une fois les premiers frissons de « l’élimination directe » arrivés, retrouvent un état d’esprit qui leur est si particuliers et si conquérant. On pourra toujours se consoler en repensant à l’Angleterre ou la Belgique qui, à l’image des Bleus, disposent pourtant d’individualités de grandes valeurs. Eux aussi semblent naviguer à vue comme les coéquipiers d’Hugo Lloris. Comme l'Italie d'ailleurs qui masque de plus en plus difficilement ses lacunes. L’équipe de France de Didier Deschamps ne peut plus fuir ses responsabilités et va devoir vite prouver qu’elle reste un candidat crédible à la victoire finale. Cela tombe bien, c’est une Irlande revancharde (trop ?) qui va se présenter sur la route des Bleus dimanche. Tout sauf une promenade de santé. De quoi me démentir ?

Stéphane BITTON.

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