«Ligue 1 Express» pour le Racing ?

24/07/2016 à 11:41

Dans une semaine, le Racing Club de Strasbourg Alsace retrouvera la Ligue 2. L’objectif inavoué, c’est une remontée immédiate dans l’élite. Un «Ligue 1 Express» que les Bleus et Blancs ne seraient pas les premiers à réaliser.

«Ligue 1 Express» pour le Racing ?

Enfin ! Après six longues années d’attente, le Racing Club de Strasbourg Alsace a retrouvé son statut professionnel. Dans une semaine, ils disputeront la 1ère journée du championnat de Ligue 2 à Bourg-en-Bresse (20h00). Si les dirigeants sont prudents, les supporters ont un objectif clairement annoncé. Faire le «Ligue 1 Express».

Quand Savidan portait Valenciennes

Depuis le rétablissement du groupe unique et du statut professionnel dans l’antichambre de la Ligue 1 en 1993/94, neuf équipes ont réalisé pareil exploit. À commencer par l’En Avant Guingamp, promu de National et vice-champion de Ligue 2 lors de la saison 1994/95. Emmenés par un Stéphane Guivarc’h en feu (23 réalisations en championnat), les Guingampais ont terminé à égalité avec l’Olympique de Marseille mais la différence de buts était favorable aux Phocéens. Peu importe, l’EAG retrouvait l’élite. Trois ans plus tard, Sedan a également eu droit à son «Ligue 1 Express». Dauphin d’Ajaccio en National, les Ardennais sont arrivés juste derrière l’ASSE du jeune Julien Sablé (17 ans à l’époque) la saison suivante. En 2001/02, le Téfécé pointait à la quatrième place du classement de National. Heureusement, la même année, la Ligue 2 s’agrandissait avec un passage de 18 à 20 équipes. Une aubaine pour la Ville Rose qui retrouvait ainsi le monde professionnel puis l’élite. En seulement deux ans. Un exploit auquel Cédric Faure, meilleur buteur de Ligue 2 avec 20 buts, n’était évidemment pas étranger. Si l’année prochaine, le Racing termine en tête, il marchera dans les pas de Valenciennes version «Savidan-Kombouaré». Champion de National en 2004/05 puis de Ligue 2 la saison d’après. À chaque fois, le buteur français a fini «Pichichi» avec 20 puis 16 buts.

La désillusion Arles-Avignon

Si certaines équipes arrivent à pérenniser le club dans l’élite après un «Ligue 1 Express», d’autres redescendent immédiatement. C’est par exemple le cas d’Arles-Avignon. Troisième de National en 2008/09 puis de Ligue 2 en 2009/10 avant de subir 24 défaites en 38 matchs au premier échelon. Un parcours à des années lumières de celui de l’Evian Thonon-Gaillard, promu deux fois consécutivement à partir de 2009/10. Grâce à un mercato intelligent et des cadres importants comme Barbosa, le club a réussi à se stabiliser pendant quatre ans au plus haut niveau. Malheureusement, l’ETG a été rétrogradé en CFA pour la saison à venir en raison de problèmes financiers. Le SC Bastia n’a pas ce genre de soucis. Dans quelques semaines, il sera bien présent au coup d’envoi de la Ligue 1. Un championnat qu’il a retrouvé en 2012 après deux premières places successives. Un «Ligue 1 Express» reproduit par le FC Metz lors de la saison 2013/14. Après une deuxième place en National, les Grenats avaient terminé champions grâce à une équipe «made in centre de formation» composée de Sakho (20 buts), N’Gbakoto (14 buts) et Bouna Sarr. Reste le Gazélec Ajaccio, maître dans l’art des «montées-descentes». Le club corse aurait d’ailleurs pu écrire l’une des plus belles pages du football français. Du CFA au National en 2011, du National à la Ligue 2 en 2012 puis de la Ligue 2… au National en 2013. L’équipe entraînée par Thierry Laurey est finalement montée en Ligue 1 deux ans plus tard avant de redescendre immédiatement. Justement, après le départ de Jacky Duguépéroux, le RCSA a décidé d’engager… Thierry Laurey. Une manière comme une autre d’annoncer ses envies de «Ligue 1 Express».

Gilles CAMPOS.

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