Les matches, faut les gagner !

09/12/2013 à 12:56

Comme me disait, il y a quelques jours, un ami philosophe : «C’est bien gentil tout ça, mais les matches, faut les gagner !». Pas faux camarade. Et, si je voulais abonder dans son sens, je rajouterais : «pas faux du tout !». Vous l’avez compris, mon ami faisait référence, évidemment, au tirage au sort du premier tour de la prochaine Coupe du monde.

Les matches, faut les gagner !

Depuis vendredi, chacun y va de son avis, un avis pas toujours bienveillant. La France a-t-elle été avantagée par le «futur président» de la FIFA et actuel président de l’UEFA, Michel Platini ? Y’a-t-il eu triche ou magouille avec les trop fameuses boules chaudes et boules froides sorties des vasques ? On ne va pas en faire un film dirait l’ami Marc Dorcel. Tandis que d’autres se voulaient optimistes et heureux du tirage. Mais finalement, qu’est-ce qu’un bon tirage pour les Bleus ? Se présenter devant trois équipes qui, sur le papier, semblent inférieures qualitativement aux coéquipiers d'Hugo Lloris. Soit. Mais au fait, quelle équipe de France ? Celle de Kiev qui ne ressemblait à rien ou celle de Saint-Denis porteuse d’espoirs ? Et puis accéder aux huitièmes de finale d’une grande compétition pour en sortir un ou deux matches après n’est pas une fin en soi. Un tel discours est-il mobilisateur ? Qui s’en souviendra dans 20 ans ? L’Histoire, et particulièrement celle du sport, et dans le cas présent, celle du football, ne retient que les vainqueurs, parfois les vaincus mais surtout ceux qui triomphent et/ou brillent jusqu’au bout d’une épreuve et pas seulement au premier tour ! Bref, l’Histoire reste à écrire pour les 32 nations appelées à disputer la Coupe du monde 2014 au Brésil. En d’autres temps, qui aurait parié sur l’Allemagne de 1954, sur le Danemark de 1992 ou la Grèce de 2004 ? Et le Sénégal de 2002 ? Ce passé impose de garder (vraiment !) les pieds sur terre. Aujourd’hui, il serait plus judicieux de se demander quelles seront les réelles ambitions des Bleus de Didier Deschamps pour le prochain rendez-vous phare du football mondial. Et que personne ne vienne me dire : « Préparer l’Euro 2016… »

Stéphane BITTON.

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