Les 11… de l’Italie

27/06/2013 à 15:00

Qui ne s’est jamais laissé aller à classer des joueurs, des équipes ou des matches avec des critères plus ou moins subjectifs ? C’est ce que fait régulièrement la rédaction de Foot123.fr dans la rubrique « les 11… ». Aujourd’hui, c’est au tour de l’Italie, la fameuse Squadra Azzurra, quatre fois vainqueur de la Coupe du monde.

Les 11… de l’Italie

Le football en Italie, ce n’est pas un sport mais une religion. Au pays du « calcio », l’amour pour le ballon rond n’a pas de limite, les tifosi sont toujours prêts à tous les sacrifices pour suivre leur club et surtout leur Squadra. La Nazionale est probablement la seule chose qui met tous les Italiens d’accord, le maillot azzurro, c’est quelque chose de sacré, seuls les plus grands ont le droit de le porter. A travers les âges et à travers les siècles, des prodiges du ballon rond ont enfilé cette tunique magnifique. En voici onze.

1- Giuseppe Meazza, 53 sélections 33 buts (1930-1939)

Né le 23 août 1910 à Milan, décédé le 21 août 1979 à Rapallo (à 68 ans) Si l’Inter a rebaptisé son stade à la gloire de Giuseppe Meazza, ce n’est pas pour rien. L’enfant de la capitale lombarde a été l’un des tous premiers génies de l’histoire du football, une légende d’un autre temps. Dans les faubourgs des quartiers populaires de Milan, « Peppino » jouait pieds nus pour ne pas abimer son unique paire de chaussures qu’il utilisait seulement pour les grandes occasions et déjà il éblouissait par sa classe. Après avoir explosé avec les Nerazzurri à 17 ans, il est convoqué avec la Nazionale, à seulement 19 ans. Face à la Suisse, les 45 premières minutes de sa carrière internationale sont un calvaire. N’arrivant pas à aligner une passe, il se fait copieusement insulter par les tifosi avant de se métamorphoser en seconde période. Déchainé, « Balilla » inscrit un doublé en une poignée de minutes, il ne s‘arrêtera plus en équipe nationale. Les records tombent, 10 buts en 7 sélections, vainqueur de deux Coupes du monde de suite en 1934 et 1938, l’attaquant devient l’idole de toute la Botte. Inventif et éminemment décisif, le natif de Milan savait tout faire. Vitesse, tir, puissance, vista, intelligence, même son jeu de tête était parfait malgré son tout petit mètre 69 ; mais ce qui restera sa marque de fabrique à tout jamais, c’est son dribble : précis et imprévisible, à son image. « Casser des reins » faisait partie de sa panoplie de joueur parfait mais sa victime préférée, c’était le dernier rempart adverse. Son sens du but inné lui donnait toujours un coup d’avance sur les autres joueurs et deux sur les pauvres gardiens. Vittorio Pozzo, le coach qui l’a lancé avec la Nazionale, avait l’habitude de dire que jouer avec Meazza, c’était mener 1-0 avant même de débuter le match, il avait raison. « Il Divino » était le genre de joueur a passé la nuit au bar, a siroté des cocktails bien peinard, en charmante compagnie et arriver au stade à bord d’un taxi à dix minutes du coup d’envoi, le tout en étant bien alcoolisé bien sur. Ca ne l’empêchait pas de marquer deux buts avant même la fin de la première période. C’était une autre époque mais Meazza était un génie unique, un monstre, un magicien, à la limite de l’énormité, à la limite du réel, c’était un immense monsieur. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 1934 et 1938 Elu meilleur joueur du Mondial 1934

2- Dino Zoff, 112 sélections (1968-1983)

Né le 28 février 1942 à Mariano Del Friuli Soulever la Coupe du monde à l’âge de 40 ans, personne ne l’a jamais fait dans l’histoire du football, sauf Dino Zoff. Lors du Mundial 82 en Espagne, la Squadra Azzurra écrit l’une des plus belles pages de son histoire en remportant la Coupe du monde pour la troisième fois. Cette nuit là, à Santiago Bernabeu, « l’Angelo Azzuro » est devenu le vainqueur le plus âgé de l’histoire de la Coupe du monde. Avant de devenir l’un des plus grands gardiens de tous les temps, Dino Zoff a connu diverses galères. Recalé par l’Inter et la Juve pour sa soi-disant petite taille (1 mètre 83), le natif du Frioule écume les petits clubs de Serie B avant de saisir sa chance avec la Vieille Dame en 1972. Sélectionné en Azzurro pour la première fois à 26 ans, Zoff est barré par la concurrence d’Albertosi et d’autres grands gardiens italiens de cette époque. Lorsque le chemin s’est libéré, le Turinois a enfin pu s’exprimer. Phénoménale sur sa ligne, irréprochable dans ses sorties et toujours bien placé, Dino Zoff a impressionné son monde par sa condition physique toujours irréprochable et son incroyable longévité. Avec la Nazionale, il a détenu le record mondial de la plus longue période passée sans concéder un but en sélection avec 1142 minutes, soit 21 mois sans rien encaisser. Il a été le premier joueur de l’histoire du football italien à atteindre les 100 sélections avec la Squadra et reste encore à ce jour le seul transalpin à avoir remporté la Coupe du monde et la Coupe d’Europe avec les Azzurri, c’est ce que l’on appelle une légende. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de l’Euro 1968 Vainqueur de la Coupe du monde 1982 Finaliste de la Coupe du monde 1970 Elu gardien européen de l’année en 1973, 1980, 1981 et 1982.

3- Gianluigi Buffon, 130 sélections (depuis 1997)

Né le 28 janvier 1978 à Carrara Entre Gigi Buffon et Dino Zoff, les points communs sont multiples. Il y a le poste, gardien de but, il y a la Juve et bien sur la Coupe du monde. D’une légende à une autre, le chemin n’est jamais très long de toute manière. Contrairement à Zoff, « Superman » a toujours été considéré comme un prodige et à juste titre. Connu pour son charisme hors du commun, « Gigi » s’est installé dans les cages de la Nazionale quand il a commencé à exploser à la Juve. Spécialiste dans l’art des arrêts réflexes, Buffon est un gardien qui a toujours tutoyé la perfection grâce à sa solidité, son incroyable agilité et sa précision dans les sorties aériennes. Avec la sélection italienne, le vice-Ballon d'Or 2006 a connu les déceptions avec le Mondial 2002 ou la finale de l’Euro 2012 mais il a vécu l’apothéose en 2006. Incroyable en phase de groupe, gigantesque en huitième et en quart puis héroïque en demi-finale face à l’Allemagne, le Turinois réalise une compétition prodigieuse en n’encaissant que deux buts (un csc et un penalty) durant la compétition. Pendant les prolongations de la finale de la Coupe du monde face à la France, Buffon réalise une parade légendaire sur une tête de surpuissante de Zidane, certains iront même jusqu’à parler de l’arrêt du siècle, un moment de légende. Cette nuit là à Berlin, si l’Italie a décroché une quatrième étoile, Gigi Buffon y a largement contribué. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 2006 Finaliste de l’Euro 2012 2e du Ballon d'Or 2006 Elu meilleur gardien de la Coupe du monde 2006 Elu Meilleur gardien du monde en 2003, 2004, 2006 et 2007 Elu Meilleur footballeur de l'année UEFA en 2003 Elu gardien du XXe siècle

4- Paolo Rossi, 48 sélections 20 buts (1977-1986)

Né le 23 septembre 1956 à Prato L’homme au destin incroyable. Paolo Rossi a eu une carrière avec des hauts mais aussi beaucoup de bas. En 1979, ce buteur au physique longiligne, est en première ligne lorsque le scandale du « totonero » éclate. Accusé d’avoir accepté de truquer un match, la justice italienne veut faire un exemple, il est condamné à trois ans de suspension, sanction qui sera finalement réduite à deux, ce qui lui permet de disputer la Coupe du monde 1982. Le Turinois n’a jamais cessé de clamer son innocence pendant cette période noire. En deux ans, il ne dispute que les trois derniers matches de la saison 81-82 avec la Juve et marque un but. Considéré comme un pestiféré, personne n’en veut en équipe nationale, sauf Enzo Bearzot le sélectionneur, qui décide de le convoquer à la surprise générale. Et le miracle se produit. Après 3 matchs nuls en poule face à des adversaires moyens, l’Italie fait face au Brésil en quart de finale, l’une des plus belles équipes de tous les temps avec Zico, Socrates et autre Falcao mais ce 5 juillet 1982, « Pablito » va briller de mille feux. L’attaquant de la Vieille Dame poignarde la Seleção trois fois en plein cœur. La revanche d’un maudit, la résurrection d’un homme au destin unique qui va passer du statut de malpropre à légende en six jours. Face à la Pologne en demi-finale, Rossi claque un doublé plein d’opportunisme. En finale, il touche les étoiles en ouvrant le score d’une tête astucieuse face aux Allemands, les Azzurri s’imposent finalement 3-1. Couronné meilleur buteur du « Mundial » espagnol avec six buts, l’avant centre remporte même le Ballon d’Or France Football cette année là. Trois rencontres avec la Juve, trois matchs accomplis avec la Squadra en 1982, suspendu dans un premier temps trois ans. Ce chiffre, ce mot, le trois est lié à ce héros du football, en voici trois autres pour résumer sa vie et son destin : enfer, purgatoire, paradis. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 1982 Meilleur buteur de la Coupe du monde 1982 avec six buts Elu meilleur joueur de la Coupe du monde 1982 Ballon d'Or 1982

5- Paolo Maldini, 126 sélections 7 buts (1988-2002)

Né le 26 juin 1968 à Milan La très grande classe et l’élégance d’une légende. Si Paolo Maldini a été le symbole de l’AC Milan pendant deux décennies et demie, il aura également marqué l’histoire de la Squadra Azzurra malgré un palmarès vierge en sélection. Le Milanais est le premier défenseur moderne de l’histoire du football. Fini les « casseurs » et autres brutes, Maldini révolutionne le poste d’arrière central. Sa grande polyvalence lui a permis d’évoluer dans l’axe ou sur les cotés avec une grande facilité. Avec la Nazionale, il est très vite devenu un incontournable. Défensivement, le Lombard était d’une précision phénoménale : relance parfaite, jeu de passe et dribble très au dessus de la moyenne pour un joueur défensif, sens du placement génial et ambidextre qui plus est, sa palette technique était exceptionnelle. Avec son charisme si spécial, Paolo Maldini a été un capitaine exemplaire, un taulier. Certes, il n’a jamais pu soulever de trophée avec les Azzurri, la faute à la malchance où à des adversaires opportunistes mais il a aisément sa place dans le panthéon du football italien. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Finaliste de la Coupe du monde 1994 Finaliste de l’Euro 2000 Troisième du Ballon d’Or en 1994 et 2003

6- Andrea Pirlo, 102 sélections 13 buts (depuis 2002)

Né le 19 mai 1979 à Brescia Le dernier génie en date. Andrea Pirlo est un cadeau pour le football, un joueur unique doté de qualités techniques qui n’en finissent plus d’impressionner. Plus il vieillit, plus il est bon, l’âge ne semble pas le freiner. Patron à Milan, détonateur à la Juve et chef d’orchestre avec la Nazionale, Andrea Pirlo a toujours eu des fusils de précision à la place des pieds, c’est un sniper. Quand on vante le jeu de l’Italie des années 2006-2012, on est obligé de faire référence à Pirlo et à ses transversales chirurgicales. Avec son pied droit, il réinvente le football, avec le gauche, il met la Squadra Azzurra sur les bons rails, pas étonnant que l’Italie ait été victorieuse en 2006 avec un milieu de terrain pareil. En finale face à la France, c’est lui qui tire le corner qui permet à Materazzi d’égaliser. Pendant la séance des tirs au but, il se présente en premier face à Barthez et ne tremble pas. Les coups de pieds arrêtés sont une de ses grandes spécialités. Son dernier but en sélection (pour le moment), un coup franc direct, face au Mexique lors de la Coupe des confédérations 2013 est un chef d’œuvre de précision et de technique. Avec le maillot azzurro, Pirlo a toujours été un grand seigneur à l’attitude parfaite, parfois timide, parfois peu bavard, il n’a jamais été fan des caméras, c’est un homme discret qui préfère mettre en avant le travail de son équipe plutôt que le sien mais quand le football d’un joueur est si fabuleux, on ne peut que passer de l’ombre à la lumière. Le tifosi italiens estiment que le voir jouer est un délice, ils ont raison : c’est un distributeur de magie à la demande. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 2006 Finaliste de l’Euro 2012 Médaille de Bronze aux Jeux olympiques de 2004 3e meilleur joueur (Ballon de bronze) de la Coupe du monde 2006 Co-meilleur passeur de la Coupe du monde 2006 avec son coéquipier Francesco Totti (4 passes) Elu meilleur joueur italien de l'euro 2008 et 2012

7- Fabio Cannavaro, 136 sélections 2 buts (1997-2010)

Né le 13 septembre 1973 à Naples Le dernier capitaine de la Squadra à avoir soulevé la Coupe du monde. Dans sa carrière, Fabio Cannavaro n’a pas toujours fait les bons choix mais avec la Nazionale, l’Italien aura été un authentique gladiateur. Jugé trop petit (1m76) pour être défenseur central, l’ancien madrilène a mis tout le monde d’accord. Il lui manquait peut être quelques centimètres mais ca ne l’a jamais empêché d’avoir une détente phénoménale. Les attaquant adverses ont toujours eu du mal face à la vivacité et au marquage très serré du Napolitain. Pour illustrer son œuvre, un match : Allemagne-Italie en 2006. Ce soir là, au Westfalenstadion, l’ex turinois réalise « la partie de sa vie » selon ses propres dires. Rien ne lui résiste, son sens tactique et sa solidité éteignent Podolski et Klose. Auteur d’interventions monstrueuses, « le Mur de Berlin » a été au sommet de son art en 2006. Vainqueur du Ballon d’Or la même année, Fabio Cannavaro n’a pas terminé sa carrière internationale sur une bonne note. Forfait lors de l’Euro 2008, catastrophique pendant le Mondial 2010, Canavaro s’est retiré à 37 ans sous les sifflets mais avec le record de sélections. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 2006 Finaliste de l’Euro 2000 2e meilleur joueur de la Coupe du monde 2006 Ballon d'Or 2006 Meilleur footballeur de l'année FIFA en 2006

8- Giovanni Ferrari, 44 sélections 14 buts (1930-1938)

Né le 6 décembre 1907 à Alessandria, décédé le 2 décembre 1982 à Milan (à 75 ans) L’illustre compagnon de Giuseppe Meazza s’est fait lui aussi remarquer dans les quartiers pauvres d’Alessandria. Son talent n’est pas passé inaperçu et il est très vite devenu un pilier de la Nazionale de Vittorio Pozzo. Milieu offensif doté d’une intelligence hors du commun, Giovanni Ferrari n’était pas un buteur hors pair mais il apportait de l’équilibre à la sélection italienne. Capable de jouer à un poste plus reculé ou en tant que numéro 10, Ferrari a fait des ravages avec Giuseppe Meazza. Leur association a permis à l’Italie de tout gagner dans les années 30. Un condensé de génie et d’inventivité qui a marqué les premières heures de l’histoire du football. Les deux hommes ont participé deux fois à la Coupe du monde pour autant de succès. D’un naturel très calme, l’ancien joueur de la Juve et de l’Inter est encore considéré aujourd’hui comme l’un des joueurs les plus techniques, tactiques et inventifs de son temps, c’était un artiste. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 1934 et 1938

9- Alessandro Nesta, 78 sélections (1996-2006)

Né le 19 mars 1976 à Rome Le maudit de la sélection italienne. Alessandro Nesta a souvent manqué de chance avec la Squadra. Pur produit du centre de formation de la Lazio, le Romain a été avec Fabio Cannavaro l’un des défenseurs les plus doué de sa génération. C’était un roc, avec lui, la défense est devenue une science exacte. Sa force physique, ses tacles précis, sa vitesse, sa technique et sa relance élégante lui ont permis de s’installer très rapidement, dès ses débuts, dans le onze titulaire italien. Toujours excellent lors des qualifications, « Sandro » a participé à trois Coupes du monde (1998, 2002, 2006) mais n’a jamais réussi à disputer ne serait-ce qu’un huitième de finale. La faute à des blessures répétées, toujours malvenues, et qui lui ont gâché une partie de sa carrière. En 1998, il se blesse gravement lors du premier match et doit déclarer forfait. En 2002, un nouveau pépin physique l’empêche de jouer le huitième de finale perdue face à la Corée du Sud, match où sa solidité défensive a cruellement manqué. Cerise sur le gâteau en 2006 : Nesta joue deux rencontres et se blesse face aux Tchèques après dix minutes, sa dernière apparition avec le maillot azzurro. Materazzi le remplace et devient le héros de ce Mondial 2006. Même s’il n’a pas joué beaucoup, il est couronné champion du monde avec la Squadra quelques jours plus tard en grande partie grâce à son remplaçant. L’histoire est parfois étrange. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 2006 Finaliste de l’Euro 2000

10- Franco Baresi, 81 sélections 1 but (1980-1994)

Né le 8 mai 1960 à Travagliato L’un des derniers libéros que le football ait connu. Champion du monde 1982 avec l’Italie sans jouer le moindre match, Franco Baresi a ensuite eu tout le loisir de s’exprimer en sélection malgré un désaccord avec Enzo Bearzot qui lui coutera sa participation au Mondial 86. Brillant avec l’AC Milan, Baresi n’a pas tardé à devenir le patron de la Squadra. « L’âme des Rossoneri » a donné tout ce qu’il pouvait à la Nazionale. Défenseur à la vision de jeu extraordinaire, Franco Baresi a mis aux services de son pays ses multiples qualités, ce qui a permis à l’Italie de disputer une demi-finale de l’Euro en 88, une autre demi-finale en 1990 perdu face à l’Argentine et une finale de Coupe du monde en 1994. Forfait pendant une partie de la compétition, Franco Baresi est récupéré in extremis pour ce match où il dispute une rencontre fabuleuse, une prestation majuscule qui ne servira à rien. Pendant la séance des tirs au but, le capitaine de la Nazionale rate son penalty comme Massaro et Roberto Baggio et envoie le Brésil au paradis. Effondré, dévasté, il s’écroule au milieu de la pelouse en pleurs, inconsolable. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 1982 Finaliste de la Coupe du monde 1994 Troisième de la Coupe du monde 1990

11- Giuseppe Bergomi, 81 sélections 6 buts (1982-1998)

Né le 22 décembre 1963 à Milan L’Inter a toujours réussi à former des latéraux de qualité. Après le légendaire et charismatique Giacinto Facchetti qui avait fait le bonheur des Nerazzurri dans les années 60-70, la « Pinetina » (centre d’entrainement de l’Inter) voit éclore un prodige, un jeune pousse de 17 ans aux allures de daron. Son nom, Giuseppe Bergomi, un adolescent moustachu pas encore majeur qui faisait deux fois son âge à cause de son look. Après une seule petite saison à l’Inter, il est convoqué pour la Coupe du monde 82. Immédiatement, il s’impose au poste de latéral droit en apportant sa grinta, sa vitesse et son audace. Polyvalent, « lo zio » (l’oncle) pouvait également jouer défenseur central ou arrière gauche, le poste qu’il occupait n’a jamais été un frein pour lui, il s’adaptait avec toujours autant de réussite. A 18 ans et avec une saison chez les professionnels, « Beppe » remporte le Mondial 82 en Espagne. En finale, il prend l’ascendant sur une légende du foot allemand, Karl-Heinz Rummenigge dans un match où sa maturité impressionne le monde du football. Bergomi est vite devenu l’un des fers de lance de la Nazionale pendant plus de quinze ans, capitaine de la Squadra à de nombreuses reprises, il a participé à quatre Coupes du monde (1982, 1986, 1990 et 1998) avec l’Italie, un record qu’il partage avec Rivera, Albertosi, Zoff, Maldini, Cannavaro et Buffon, des légendes, comme lui. Palmarès avec la Squadra Azzurra : Vainqueur de la Coupe du monde 1982 Troisième de la Coupe du monde 1990

Alessandro Pitzus

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